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Quoi de plus certain, pour tout un chacun, que la matière
? La matière c’est ce à quoi nous avons
affaire dans la perception/ sensation. La matière, c’est
pour nous la chose sensible existant en dehors de l’esprit,
mais c’est aussi ce qui, par conséquent, offre
une certaine résistance, qui apparaît avoir une
certaine consistance. Plusieurs questions ou problèmes
apparaissent donc, qui lient ces trois notions que sont la perception,
la matière, et l’esprit :
- la matière est-elle « sensible » ?
- se sent-elle, se perçoit-elle ? est-elle
quelque chose d’immédiat ou d’inféré
par l’esprit ? (différence perception/ sensation)
- existe-t-elle réellement à l’extérieur
de notre esprit ?
- avons-nous affaire à quoi que ce soit à l’extérieur
de notre esprit (existence d’un monde extérieur)
On trouve deux grands problèmes philosophiques, d’ordre à la fois épistémologique et ontologique :
(1) celui de la nature de la réalité
(ontologique) : tout n’est-il qu’esprit ?
(2) celui de la connaissance de la réalité : l’esprit
n’est-il pas à l’œuvre dans la perception
du réel ? n’y a-t-il dès lors aucun accès
possible à la réalité ?
Plan :
- « description » du vécu de la perception : perception comme présence de quelque chose, comme renvoi à autre chose que soi ; immédiatement réaliste (il existe quelque chose…) et empiriste (la matière c’est ce que je perçois immédiatement, c’est la chose sensible)
- Descartes et le morceau de cire : la conception intellectualiste de la perception dans l’épisode du morceau de cire (Méditation Seconde, §§ 10 à 18) : la matière n’est rien de sensible, elle ne se « sent » pas mais se « perçoit », ou même se conçoit
- Berkeley, l’idéalisme et l’immatérialisme : la matière n’existe pas, il n’existe que des esprits (chose + propriétés : croyance en la substance, qui n’est qu’une fiction inventée par l’esprit, une croyance)
- Bergson
: les difficultés concernant la perception proviennent
de la distinction trop tranchée matière/ esprit
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