Plan
Résumé: Vous trouverez ici un exemple de plan. Je n'ai pas rédigé la dissertation mais j'ai préféré vous donner les grandes lignes du développement, ainsi que les distinctions conceptuelles et/ ou les auteurs à employer. |
Corrigé
Introduction
La liberté désigne, pour l’opinion commune,
une absence totale de contraintes, de limites. Etre libre, c’est
pouvoir faire tout ce qu’on veut, agir à notre guise,
sans être empêché par quelque chose ou quelqu’un
d’extérieur à nous.
La question posée paraît donc bien n’avoir aucun
sens : d’abord parce que l’énoncé se contredit
lui-même (la liberté s’arrête là
où la liberté commence ? ) ; ensuite parce que la
liberté ne peut être, là où on pense
à quelque chose comme une limite.
A moins que la liberté ne soit justement pas absence de toute
limite/ limitation ? Et à moins, peut-être, que la
liberté ne se prenne en plusieurs sens ? On pourrait alors
donner un sens à l’énoncé qui nous est
proposé, et dire que la véritable liberté commence
là où s’arrête la fausse liberté,
ou la liberté « inaccomplie »…
Première partie
Il faut d’abord aller dans le sens de l’opinion commune : le domaine de la liberté ne peut pas commencer là où s’arrête la liberté, car, en plus du fait que l’énoncé se contredit, la liberté est l’absence de toute limite, de toute contrainte.
Etre libre, c’est faire tout ce qu’on veut, tout ce qui nous plaît : vous pouviez vous aider, pour démontrer une telle thèse, du texte de Platon tiré du Gorgias, et aller dans le sens de Calliclès.
Deuxième partie
Il fallait ensuite passer à la critique de cette thèse, et développer une nouvelle thèse, contraire à la thèse précédente : être libre, ce n’est pas faire tout ce qu’on veut au sens de faire tout ce qui nous plaît ; la liberté ne se pense donc pas comme absence de toute limite/ contrainte.
Vous pouviez ici vous contenter, pour démontrer la difficulté de la première thèse, et développer la nouvelle thèse, de développer la réponse que Socrate fait dans ce texte à Calliclès. La liberté n’est pas absence de toute limite : il faut faire preuve de discipline, en utilisant notre raison, qui triera nos désirs : quels sont ceux qui mènent vraiment à faire ce qui est bien pour nous… Il fallait développer ici la thèse selon laquelle c’est finalement la limitation de notre liberté initiale qui nous fait découvrir ce qu’est véritablement la liberté. Cf. distinction, étudiée en cours, entre faire ce qui nous plaît/ faire ce qui est bien.
On peut ici donner un sens à l’énoncé : oui, on peut dire que le domaine de la liberté commence bien là où s’arrête la liberté, puisqu’on voit maintenant qu’il y a une fausse liberté (liberté illimitée) et une vraie liberté (une liberté limitée). La vraie liberté commence là où s’arrête la fausse liberté… Ie, là où on commence à mettre des limites à notre liberté « naturelle », impulsive.
Troisième partie
Ce qui est étrange, c’est qui si on développe cette thèse jusqu’à ses ultimes conséquences, il semblerait qu’on doive alors soutenir que l’on est libre quand on obéit aux lois, car les lois sont des limites objectives, au sein de l’état civil, de nos libertés. Sommes-nous le plus libres là où nous sommes contraints à agir ? On dira alors ici que la liberté véritable, la liberté civile, commence là où s’arrête la fausse liberté, la liberté naturelle…
Vous pouviez ici faire un parallèle entre les lois et la
discipline de la raison, en vous aidant de :
- la critique de l’état de nature opérée
par Hobbes (c’est parce que les libertés
individuelles, à l’état de nature, s’entr’empêchent,
qu’il faut limiter la liberté naturelle, négative)
- la distinction contrainte et obligation opérée par Rousseau (+ sa notion de volonté générale)
On finissait alors par dire qu’il n’y a finalement rien d’étonnant à dire que l’on est le plus libre quand on obéit aux lois, car les lois ne sont pas une contrainte à proprement parler, mais une obligation.
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