I-
Ici, distinguer les trois dimensions du temps et préciser
que le futur paraît effectivement être la dimension
du temps qui ne peut avoir d’existence hors de nos pensées
•
Le temps : cf. flèche du temps : écoulement qui
va du passé vers l’avenir en passant par le présent
; à la limite on pourrait dire que ces trois dimensions
du temps, si je me réfère à St Augustin, n’existent que dans ma pensée :
i.
Le passé n’est plus : je n’en ai que des souvenirs
ii. Le présent à peine présent finit par
disparaître
iii.
Le futur n’est pas encore : il n’existe que dans mon
imagination, j’espère, j’attends, etc. ; j’imagine
à partir du présent, voire du passé, ce qui
va se passer (que ce soit moi ou que ce soit, parfois, le politique
quand il essaie de tirer des leçons de l’histoire)
•
Mais comment dire que ces dimensions du temps, le passé,
et le présent, n’existent que dans ma pensée
? Seul le futur paraît en effet exister que dans ma pensée
car il n’a pas d’existence du temps : c’est
ce qui « sera », point…
i.
Cf. traces du passé : cours histoire :
nous avons des traces objectives du passé, cf. témoignages,
journaux, ruines, etc. Le passé n’existe pas seulement
dans notre pensée sauf à dire que le travail de
l’historien n’est qu’interprétation subjective
(au sens d’arbitraire).
ii. Le présent : cours perception : sensations,
communes : nous sommes aujourd’hui tous en train de lire
ce corrigé par exemple, donc, à moins d’être
fou (cf. Descartes) ou d’imaginer un malin génie
(cf. encore Descartes), ou encore d’être
idéaliste comme l’était Berkeley,
le présent existe ailleurs que dans nos pensées
(même si ce présent est « reçu »
par des sensations, etc.)
iii.
Le futur, lui, n’existe effectivement pas ailleurs que dans
ma pensée, sous la forme de l’imagination -sauf dans
les films de science-fiction ou dans les salons des voyantes !
II- Problème posé par I : pourtant, n’avons-nous
pas parlé de l’homme politique qui parfois tire des
leçons du passé ? et si la voyante prédit
de façon sans doute non scientifique, la science ne parvient-elle
pas à prévoir (pas prédire !) l’avenir,
ce qui sera ? Dès lors, le futur n’est-il pas plus
ou moins déjà là, « en puissance »
dans le présent et même dans le passé ?
•
Cf. science aujourd’hui : efficace : les
théories scientifiques permettent de savoir, à partir
de ce qui a été, de ce qui est, ce qui sera ! Cf. prédictions : si nous avons constaté
que l’eau bout à … de multiples fois, dans
des conditions différentes, alors, l’eau va toujours
bouillir à … (vous aurez reconnu l’induction
: vous pouvez la critiquer mais dire que de toute façon
dans la majorité des cas, la science, « ça
marche »)
•
Cf. la notion de déterminisme universel dans
le début du cours sur la liberté : un esprit suffisamment
puissant verrait à la fois le passé, le présent,
mais aussi le futur (cf. existence de lois de la nature) ; le
futur est plus ou moins déjà là alors !
•
Pourquoi pas la philo de l’histoire de Hegel : l’humanité toute entière va vers une fin
qui serait objective… certes pas déjà là
mais qui est « en puissance » déjà là…
(plus difficile)
III- Problème posé par II : le futur, s’il
est plus ou moins déjà là, n’est alors
pas la dimension du temps qui correspond à ma liberté,
à mes projets ?
•
Cf. critique de type sartrienne (déjà
abordée dans le corrigé sur le temps distribué
précédemment en classe)
• Cf. critique alors, du déterminisme universel,
et pourquoi pas de la science (l’induction)
?
•
Et puis dire que de toute façon le temps de la science
est mathématique et ne correspond pas au temps vécu
: le temps est plutôt proprement humain que objectif, «
en soi »…
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