Sujets
L’État
est-il l’ennemi de la liberté ?
Quelle
est la fin de l’État ?
Les
concepts
-
état de nature : fiction ; sert à voir
pourquoi les hommes ont institué l’État, et si l’État
est bien ou pas pour l’homme
-
contrat social : pacte d’association (fictif)
par lequel les hommes ont institué l’État, d’un commun
accord, en cédant tout ou une partie de leurs droits (envers un
seul chez Hobbes, qui a tous les pouvoirs, envers tous
et donc envers nous-mêmes chez Rousseau, ce qui est censé
sauvegarder réellement les libertés)
-
volonté générale : concept rousseauiste ;
manière de décider de quelque chose, ou d’agir, en se mettant
à la place de chacun, en se disant : « est-ce bien pour
tout le monde, et pas seulement pour moi ? » (volonté
que j’ai en tant que citoyen, et non en tant qu’homme) ;
étant rationnelle, cette volonté est ma véritable volonté ;
celle que j’ai en tant qu’individu particulier, est erronée et
m’asservit (cf. vraie et fausse liberté)
-
droit naturel et droit positif : le droit positif
concerne les lois édictées par l’État ; le droit naturel
concerne tous les hommes en tant qu’hommes, quel que soit leur
pays d’origine ; idée de ce qui est digne de l’humanité (la
liberté est le plus grand droit naturel) ; les lois positives
ne correspondent pas toujours au droit naturel, elles sont alors
légales et non légitimes
Les
grands auteurs :
1)
Aristote, Politiques : si l’État (cité)
est une réalité naturelle, c’est en tant que l’homme est un être
naturellement sociable : il est fait pour vivre en
société, il n’est pas humain s’il vit seul
2)
Hobbes, Leviathan :
-
l’État est nécessaire, mais c’est un pis-aller,
qui vient de la nature non sociable des hommes : il est institué
volontairement, certes, mais cela, parce que nous voulons cesser
de nous entretuer, parce que nous voulons survivre ; l’état
de nature est en effet un état de guerre permanente
de tous contre tous ; la liberté qu’on y trouve est
certes absolue, mais c’est aussi la liberté la plus menacée qui
soit, car c’est la liberté de prendre le risque de mourir à chaque
instant
-
l’État ce n’est pas vraiment « nous »,
mais il nous représente : il est tout entier dans les mains
d’une seule personne qui a tous les pouvoirs (et nous, nous n’en
avons donc aucun, même si nous l’avons choisie et voulue…) ;
drôle de liberté quand même, donc !
3)
Rousseau, Du contrat social :
-
à l’état de nature, nous étions heureux et seuls ;
mais progressivement nous nous sommes assemblés et alors, l’État
est devenu nécessaire ; mais de toute façon, l’État
est finalement un gain de liberté, car il nous fait vouloir ce
que nous voulons vraiment (cf. notion de volonté générale)
-
nous avons abandonné nos droits, non à un seul, mais à
tous (idée de démocratie directe) (à nous-mêmes en tant que citoyens)