PHILOCOURS.COM



Accueil
Cours
Corriges
Methode
Dossiers
Liens
Aide Perso
Fiches Bac
Programmes
Bibliographie
Accès Elèves

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
page 1 | 2 | 3 | 4 |

Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

page créée le 16/06/2009

 

 

Résumé: je propose ici des articles, un glossaire, des notes de lectures, etc., afin de vous aider à lire Nietzsche

liens associés

-

 

 

 

 

 



Nietzsche, ici, se sent investi d’une mission pour son temps ; ce qui est plus nouveau, c’est la conviction de devoir et de pouvoir partir du détachement à l’égard de la morale et de la métaphysique européenne pour provoquer un changement radical de civilisation. Sa philosophie veut devenir le principe d’une nouvelle humanité historique. Le philosophe est à partir de là pensé comme un législateur, un créateur de valeurs, qui prétend fonder une nouvelle histoire.

Souci d’une efficacité politico-historique : il ne veut plus seulement critiquer les erreurs de la morale et de la religion, mais aussi légiférer en vue d’une nouvelle humanité (retour aux oeuvres de jeunesse)


C’est un “livre pour tous et pour personne” : il n’est pas réservé à des techniciens intellectuels mais il s’adresse à n’importe qui; mais pas au vulgaire, donc, aussi, à personne (cf. lettre à Gast, 2 avril 1883)

Nietzsche annonce en paraboles une suite de réévaluations de la pensée métaphysique, qui transforme le diagnostic de la culture moderne en une recommandation de la manière dont il faut en sortir. On peut dire que Zarathoustra pense et vit les idées centrales de la pensée nietzschéenne.

C’est une sorte de cinquième évangile anti-chrétien. Cf. fait que les traits principaux en sont la mort de Dieu et l’enseignement du surhomme -qui est un renversement radical du dogme de l’homme-Dieu. Ce cinquième évangile entend nous sauver du “sauveur” des temps passés, et la tentative d’assimiler l’homme au caractère universel de la vie du monde remplace l’imitatio christi. Enfin, en proclamant qu’il faut rester fidèle à la terre, il instruit une existence sans transcendance (plus aucun Dieu ne lui commande ce qu’il doit faire : il n’y a plus de fardeau de sa conscience de culpabilité et d’obligation envers l’existence).

Zarathoustra est le prophète de l’éternel retour. Au début, il annonce la mort de Dieu; puis, il passe toute sa vie à méditer sur le passage entre le dernier homme (celui qui n’arrive pas à faire le deuil de Dieu) et l’avenir de l’homme, le surhomme. Cet éternel retour qu’il annonce, se présente dans les livres II et III (De la rédemption et De la vision et de l’énigme).

PROLOGUE

Zarathoustra rencontre un vieillard, un saint homme en train de chanter la louange de Dieu, sans savoir que son maître n’est plus parmi les vivants.

LIVRE I

S’ouvre sur un “idéal”, celui de l’enfance -idéal devant lequel Zarathoustra est encore réticent.

L’enseignement de Zarathoustra dénonce les idéalistes de toute sorte, qui voient leur spiritualisme sous l’éloge critique de la chasteté ou l’amour du prochain. La critique n’attaque pas seulement la morale et la religion mais aussi les idéologies politiques, l’idolâtrie de l’Etat, ou la démagogie des mouches de la place publique.

Mais en même temps, Zarathoustra énonce certains aspects positifs de l’acte créateur, qui donnent sens aux valeurs telles que la guerre, l’amitié, le mariage, la mort. Le livre I s’achève sur la précision de l’acte créateur comme donateur.

LIVRE II

C’est le même enseignement, mais, “mais dispensé par d’autres harmonies et modulations”. Mêmes adversaires (ie : les mystificateurs de la morale, de la philosophie, de la science, de la poésie, la religion, la politique, hommes et institutions -Eglise, Etat, populace).

Mais, il thématise davantage certains aspects de l’acte créateur : la volonté de puissance, la liberté, la libéralité, l’amour, l’assentiment actif à la mort, les expériences mortelles, les danses au-dessus des abîmes.

  • chant de la nuit : hommage à l’amour
  • de la danse : dialogue dramatique avec la vie
  • du tombeau : acte de foi dans la victoire sur la mort

Dans le livre II, il y a affirmation du passé tel qu’il s’est passé (ce qui s’oppose à la rédemption chrétienne); idée qu’en affirmant le temps, on s’en délivre.

De nouveau, Z va retourner à sa solitude, car est toujours réticent devant l' enfance.


LIVRE III

Nietzsche reprend ici la critique des idéologues modernes, dont l’esprit de poids est le commun dénominateur, et dont il est à redouter qu’ils ne cessent de revenir à la surface de nos sociétés. Il expose à nouveau les figures de l’acte créateur et donateur, de plus en plus vénérateur. Mais, c’est ici que la pensée de l’éternel retour effraie par instants Zarathoustra, et le met aux bords de la détresse.

Dans le livre III, apparaissent plusieurs figures :

  • le nain : esprit de lourdeur, qui n’arrive pas à faire le deuil de Dieu
  • le portique : “coup d’oeil”, “grand midi” (divise le jour en deux) ; désigne deux manières de voir le temps comme répétition, deux éternités :

- celui qui veut boucler le temps en cercle retournant sans cesse la volonté à son remords par le passé du temps

- celle qui, en assumant le temps, le répète de manière à délivrer la volonté du passé.

  • le berger : représente la métaphysique qui agonise
  • le serpent : le nihilisme qui tue
  • la danse et le rire : accomplissement du deuil de la mort de Dieu.

Mais problème : qui est cet homme qui rit et qui danse? -En fait, cet homme n’est pas encore venu, il est notre avenir (celui qui vient).

LIVRE IV

L'insistance sur la typologie des hommes inachevés est frappante.

A la fin, Zarathoustra se retrouve seul, ayant enfin compris qu’il n’est personne aujourd’hui qui puisse le suivre, et que ces “hommes supérieurs” sont un monde mort, pour lequel toute pitié est lâcheté.


La signification du livre est donc que pour que nous puissions continuer à vivre après la mort de Dieu, une transformation de l’homme prétendument actuel ou chrétien et son dépassement vers le surhomme, sont devenus indispensables.

Il rencontre ici un autre saint que celui du prologue, le dernier pape qui, lui, connaît déjà la nouvelle de la mort de Dieu, et qui pour cela se retrouve à la retraite. Au cours de l’entretien, le vieux pape appelle Zarathoustra “le plus pieux de tous les impies”.

Zarathoustra, qui se nomme le “sans-dieu”, s’élève quand s’achèvent le déclin et la déchéance de Dieu.

 

 

 

 

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra page 1 | 2 | 3 | 4 |
© Philocours
Accueil | Haut de page