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Lire Nietzsche : glossaire :

La volonté de puissance

page créée le 2/10/2007

 

 

Résumé: ce glossaire n'est pas clos, je le constitue au fil de mes lectures de Nietzsche !!! La plupart des termes sont définis dans la page, sauf ceux qui nécessitent un trop long développement

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C’est une métaphore cosmologique (tendance sans frein à augmenter le quantum de puissance)

Elle est “ce qui veut” (non, comme la force, “ce qui peut”).

 

1) Par rapport à la force, elle est l’élément généalogique. Elle s’ajoute à la force, mais, comme élément différentiel et génétique, comme élément interne de sa production.

a) élément différentiel : élément de production de la différence de quantité entre deux ou plusieurs forces supposées en rapport;

b) génétique : élément de production de la qualité qui revient à chaque force dans ce rapport.

Il faut noter que si elle s’ajoute nécessairement aux forces, c’est seulement à des forces mises en rapport par le hasard.

Il y a de la volonté de puissance dans la force réactive ou dans la force dominée, comme dans la force active ou dominante. Ainsi, la volonté de nier, et le nihilisme, sont de la volonté de puissance (cf. GM, III, 28).

Toutefois, si l’affirmatif et le négatif sont les qualités primordiales de la volonté de puissance, ou les qualités immédiates du devenir, l’actif et le réactif, quant à eux, ne sont que les qualités originelles de la force. Ce sont même les moyens de l’affirmatif et du négatif. Il faut donc dire que l’affirmatif est la puissance de devenir actif, et que le négatif est le devenir réactif.


c) C’est donc la volonté de puissance qui interprète (détermine la force qui donne un sens à la chose).

De même, elle est ce qui évalue (VP, II, 29) (détermine la volonté de puissance qui donne à la chose une valeur). C’est donc qu’elle est à proprement parler l’élément énéalogique : elle est en effet ce dont dérivent la signification du sens (s’exprime dans la qualité de la force) et la valeur des valeurs (qualité de la vp).

 

2) La volonté de puissance se manifeste

En effet, elle est déterminée par les forces en rapport; elle est toujours déterminée en même temps qu’elle détermine, et qualifiée en tant qu’elle qualifie. Ainsi dit-il qu’elle est la forme affective primitive, d’où dérivent les sentiments (VP, II, 42). Ie : la vp se manifeste comme la sensibilité de la force.
Devenir des forces.

3) Elle est aussi le principe de la synthèse des forces.

Par là, elle a rapport avec l’éternel retour.

4) Il ne faut surtout pas croire ou dire que la volonté de puissance est une volonté qui veut la puissance, qu’elle désire ou recherche la puissance comme une fin, ni que la puissance en soit le mobile. Ou même, encore, qu’elle veut la domination.

a) En effet, la puissance n’est pas l’objet d’une représentation.

Par là, N. s’oppose à Hobbes, ou à Hegel (cf. Deleuze, p.91), qui conçoivent la volonté de puissance comme volonté de se faire reconnaître. cela, pour N., est une fausse image du maître, qui ressemble seulement à l’esclave triomphant. La notion de “représentation” (d’avoir un représentant et être représenté) est le produit de l’esclave.

b) Comprise comme volonté de se faire reconnaître, la volonté de puissance est nécessairement volonté de se faire attribuer des valeurs déjà en cours dans une société donnée. La puissance n’est pas non plus concevable comme acquisition de valeurs attribuables.
On a donc ici le conformisme, ie, la méconnaissance de la VP comme création de valeurs nouvelles.

c) De Hobbes à Hegel, la VP est engagée dans un combat, car c’est le combat qui détermine ceux qui recevront le bénéfice des valeurs en cours.
Or, les notions de lutte, de guerre, de rivalité, ou de comparaison, sont étrangères à conception nietzshéenne de la VP. La lutte n’est pas pour lui créatrice de valeurs. Elle est plutôt le moyen par lequel les faibles l’emportent sur le fort. (contre Darwin, la lutte sélectionne les faibles! cf. VP, I, 396).

Conséquence de ces trois contre-sens : il faut trouver une limitation, rationnelle ou contractuelle, afin de la rendre vivable et résoudre sa contradiction.

d) chez Schopenhauer, il faudra même carrément nier cette volonté.

e) Pour Nietzsche, vouloir c’est créer et la volonté est joie. (La création et la joie sont l’essentiel dans l’enseignement de Zarathoustra). Vouloir libère.

Il faut dire, contre les philosophes antérieurs, que la puissance est ce qui veut dans la volonté. Elle est son élément génétique et différentiel. Elle est ce qui interprète, ce qui évalue, ce qui veut. Elle détermine le rapport de la force avec la force, et qualifie les forces en rapport. Elle veut donc tel rapport de forces, telle qualité de forces, ainsi que telle qualité de puissance : affirmer, nier.


Cf. Z, III, “Des trois maux” : “désir de dominer, mais qui voudrait appeler cela un désir? (...) son vrai nom : vertu qui donne”.

 

 

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