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Lire Nietzsche : glossaire

Ressentiment

page créée le 3/10/2007

 

 

Résumé: ce glossaire n'est pas clos, je le constitue au fil de mes lectures de Nietzsche !!!

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Ne se confond pas avec l’aggressivité; c’est le type où les forces réactives l’emportent sur les actives; il ne ré-agit pas; la réaction n’est pas agie, mais devient quelque chose de senti. Ainsi, selon Deleuze, p.131, c’est une réaction qui à la fois devient sensible et cesse d’être agie (maladie).


L’homme du ressentiment est envahi par les traces mnémiques, la montée de la mémoire dans la conscience.
C’est un homme qui n’agit plus ses réactions, et qui cherche une cause de sa souffrance : il accuse tout ce qui est actif dans la vie, et il fait que les forces actives deviennent réactives (son but est que la vie tout entière devienne réactive, ie, que les bien-portants deviennent malades).


Ce qui caractérise donc cet homme, c’est qu’il a besoin que les autres soient méchants pour pouvoir se sentir bon : “tu es méchant, donc, je suis bon” (GM, I, 10). L’esclave est par exemple celui qui a besoin de d’abord poser que l’autre est méchant : il a besoin de concevoir un non-moi, et de s’y opposer, pour enfin se poser comme soi. Ici, le positif est la conclusion de prémisses négatives (GM, I, 11).


La dialectique est donc, pour N., l’idéologie même du ressentiment... (cf. GM, I, 13, et Deleuze p.140 : “l’agneau logicien”).

Celui qu’on disait bon est méchant (celui qui agit, qui ne se retient pas d’agir, ie, ne considère pas l’action du point de vue des conséquences qu’elle aura sur des tiers). Le bon se retient alors d’agir...

Cela donne le schéma suivant :
le bon (éthique) --> mauvais (morale) --> bon (morale) (le bon et le mauvais étant la différence originelle entre forces qualifiées)

Ce qui n’a rien à voir avec la dichotomie bien/mal, qui désigne l’échange, l’inversion, le renversement de leur détermination (GM, I, 17). Valeurs nouvelles, mais, qui sont créées en renversant le bon et le mauvais. Ie : on les crée en se retenant d’agir, en commençant par nier; ces valeurs cachent donc une haine contre la vie, contre tout ce qui en elle est actif et affirmatif.

Cessant d’être agies, les forces réactives projettent l’image renversée (c’est donc une fiction), qui préside à l’évolution du ressentiment, ie, aux opérations par lesquelles, à la fois :


a) la force active est séparée de ce qu’elle peut (falsification)
b) accusée et traitée de coupable (dépréciation)
c) les valeurs correspondantes renversées (négation).

Celui qui “ose” ce renversement, c’est le prêtre (juif) : en effet,
1) il assure le triomphe des forces réactives,
2) mais il est volonté de puissance nihiliste.

 

 

 

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