PHILOCOURS.COM



Accueil
Cours
Corriges
Methode
Dossiers
Liens
Aide Perso
Fiches Bac
Programmes
Bibliographie
Accès Elèves

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche glossaire
page 1 | 2 | 3 | 4 |

Lire Nietzsche : glossaire

La mauvaise conscience

page créée le 2/10/2007

 

 

Résumé: ce glossaire n'est pas clos, je le constitue au fil de mes lectures de Nietzsche !!!

liens associés

-

 

 

 

 

 


Dans Généalogie de la morale, II, 16, elle prend le relais du ressentiment en tant qu’il a amené l’accusé à reconnaître ses torts, à se tourner en dedans. Ce n’est donc pas un type à part, mais une sorte de variante. L’ancienne force active va produire de la douleur (II, 18) en retournant la force active contre soi (cf; “c’est la même force active qui est à l’oeuvre chez ces organisateurs et ces artistes de la violence et qui se crée une mauvaise consicence, et bâtit des idéaux négatifs”).


Elle est définie, en II, 17, comme l’instinct de liberté (ou volonté de puissance) refoulé et qui, rendu captif à l’intérieur, ne trouve plus qu’à se déchaîner sur lui-même; c’est la volonté de se maltraiter soi-même.
La mauvaise consience active est la matrice des phénomènes idéaux et imaginaires.

1-force active = intériorisée
2- force intériorisée = fabricatrice de douleur
3- la douleur = intériorisée, spiritualisée (ie : on en fait la conséquence d’un péché, d’une faute -cf. III, 20); c’est la mauvaise conscience comme culpabilité.

En III, 20, on voit bien que c’est encore le prêtre (chrétien) qui fait passer de 1) à 3); c’est le christianisme qui change la direction du ressentiment, en disant, non plus “c’est ta faute”, mais “c’est ma faute”. (Noter que le prêtre est celui qui se rend maître de ceux qui souffrent, en agissant, toujours, par fiction; et, surtout, qu’il ne se confond pas avec les forces réactives, mais qu’il les mène, les fait triompher, leur insuffle une volonté de puissance; cf. III, 15 et 18).

C’est maintenant en lui-même (non dans les autres, comme dans le ressentiment) que l’homme réactif doit trouver la cause de sa souffrance (III, 20 et 15). La “faute”, c’est celle que j’ai commise.
La mauvaise conscience repose sur le détournement de l’activité générique, sur son usurpation, et sur la projection de la dette.

Elle s’oppose à la conscience malheureuse hégélienne, qui n’est qu’un symptôme. Le sentiment de culpabilité n’est pas la voix naturelle de la raison en nous, ni même celle de Dieu, mais elle est une maladie grave, qui, de l’inhibition des instincts naturels, va jusqu’au retournement de son aggressivité contre soi-même.


 

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche glossaire page 1 | 2 | 3 | 4 |
© Philocours
Accueil | Haut de page