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Accueil > Cours > Cours Nietzsche Généalogie de la morale
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Nietzsche, Généalogie de la morale (1887)

page créée le 2/10/2007

Résumé: je propose ici des articles, un glossaire, des notes de lectures, etc., afin de vous aider à lire Nietzsche

 

 

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Nietzsche précise ici ce qu’il avait pour la première fois exprimé dans Humain, trop humain (cf. GM, AP, 2); mais le problème est maintenant celui de savoir dans quelles conditions et circonstances :

a) les hommes ont inventé les jugements de valeur bon et méchant


b) et surtout, quelle valeur ont ces jugements; la valeur à laquelle il mesure cette valeur est la vie ou volonté de puissance (cf. GM, II, 11).

c) la foi en la morale et même toute la morale s’en trouvera ébranlée. (GM, AP, 6)

La première partie (le ressentiment) se présente (cf. Avant propos, 8) comme la clé pour l’interprétation des aphorismes et du poème. Donc, clé pour l’interprétation en général.

La seconde analyse en détail le type réactif, la manière dont triomphent les forces réactives, et le principe sous lequel elles triomphent.

Le ressentiment, la mauvaise conscience, l’idéal ascétique, sont les figures du triomphe des forces réactives, et aussi, les formes du nihilisme. Or, ces figures sont des fictions. La force active devient réactive à travers une mystification.

C’est 2) qui fait obstacle à 1).

 

Première dissertation : le ressentiment

L’origine du mot “bon” (au sens d’âme distinguée, cf; I, 4) se trouve dans l’opposition des nobles ou puissants aux inférieurs, à la populace (les juifs). C’est quelque chose de hiérarchique (cf. bon = distingué et mauvais = commun). La nuance principale du mot bon est que les nobles se sentaient d’un rang supérieur. Il n’y a donc aucun lien a priori entre actions non égoïstes et “bien” (mais c’est une modification ultérieure, qui vient de l’instinct grégaire et donc du déclin de la morale des aristocrates).

Cf. I, 10 : le concept de mauvais des nobles n’est qu’un contraste tardif.

Le ressentiment est une vengeance imaginaire (7 et 10)-c’est celle des juifs (d’une “caste sacerdotale”, cf. I, 7).

On aboutit à une nouvelle dichotomie : bon et méchant. C’est là que N. dit que la morale aristocratique naît d’un oui triomphant adressé à soi-même, et que celle des esclaves dit non à un dehors ou à un autre, à un “différent de soi-même”. C’est ce non qui est son acte créateur (“falsification qui entraîne une haine rentrée, qui s’attaque en effigie, par impuissance, à son adversaire). Le “méchant” est le principe à partir duquel l’homme du ressentiment imagine, par imitation, et comme antithèse, un “bon” : lui-même. (Or, cf. I, 11 : le “méchant” au sens de la morale du ressentiment est le “bon” de l’autre morale).

Le renversement devient donc créateur, et engendre des valeurs (I, 10).

Sa construction relève du paralogisme suivant : celui de la force séparée de ce qu’elle peut (13). Ainsi, les faibles veulent ensuite faire passer la faiblesse pour du mérité : ainsi, “ne pas pouvoir se venger devient ne pas vouloir se venger; et ils appellent leurs “représailles” “triomphe de la justice”.

C’est que (I, 15) les faibles deviennent les forts.

 

Deuxième dissertation : la mauvaise conscience

II, 8 : le sentiment de la faute, de l’obligation personnelle, tire son origine du rapport le plus ancien et le plus primitif qui soit entre personnes, celui entre acheteur et vendeur, créancier et débiteur -de même que la justice.

Ainsi, cf. 11, “l’homme actif, agressif, violent, est toujours 1000 fois plus près de la justice que l’homme réactif”, en tant qu’il a une bonne conscience. Le droit est la lutte contre les sentiments réactifs.

C’est l’homme du ressentiment qui invente la mauvaise conscience.

Celle-ci est une maladie grave (II, 16), qui est l’intériorisation de l’homme (qui arrive quand tous les instincts ne se libèrent pas vers l’extérieur et se retournent alors vers le dedans). Elle arrive donc quand les instincts d’inimitié etc., sont retournés contre leurs possesseurs.

Elle est une rupture, mais aussi une fatalité inéluctable (II, 17); elle a son origine dans un acte de violence.

Elle n’est pas, elle non plus, séparable d’évènements spirituels et imaginaires (18).

Elle est par nature antinomique, exprimant une force qui se retourne contre soi.

L’homme de la mauvaise conscience s’est emparé de l’hypothèse religieuse pour porter son propre supplice à un degré de dureté et de subtilité horrible (II, 22); l’idée de dette envers Dieu est son instrument de torture; il interprète ses instincts comme révolte contre le “maître”. Elle est par là à l’origine du “monde renversé” (III, 14). C’est le christianisme qui l’instaure.

 

Troisième dissertation : l’idéal ascétique

Il renvoie à la plus profonde démystification, celle de l’Idéal qui comprend toutes les autres, toutes les fictions de la morale et de la connaissance. C’est une volonté qui veut le néant (28).

 

 

 

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