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L'éternel retour du même chez Nietzsche :

L'interprétation de Vattimo

page créée le 4/10/2007

 

 

Résumé: l'éternel retour serait, selon Heidegger,le fondement même de la pensée de Nietzsche. Vous trouverez ci-dessous, d'abord, une présentation générale de cette notion, à travers deux oeuvres dans lequelles elle apparaît de façon pertinente. Puis vous trouverez des interprétations de la notion par des spécialistes de l'auteur. Enfin, je propose pour ceux qui voudraient aller plus loin un "grand cours" sur l'éternel retour, centré sur Zarathoustra (cours payant)

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Selon lui, les thèmes spécifiques de cette idée sont ceux de la décision et de la dissolution du sujet. N. veut établir sur cette doctrine son programme de renouvellement de l’humanité. Et elle stipule que l’unique voie pour accomplir ce saut qui doit conduire au surhomme est la transformation de la manière de vivre le temps.


Problème : comment peut-on, en vidant de sens l’histoire et le projet humain lui-même, fonder un programme de renouvellement?

Peut-être par là N. pense-t-il les fondements métaphysiques de ce qui n’était encore, dans HH, qu’un “bon tempérament” (I, 34). C’est une systématisation du nihilisme de la philosophie d’avant midi. En effet cette philosophie a aboli le monde vrai et a entraîné une attitude de liberté d’esprit vis à vis des erreurs sur lesquelles la vie est nécessairement fondée.


Or, si avec le monde vrai on a aussi aboli celui des apparences, on ne peut s’en tenir à une philo historique et généalogique.

 

  • Pourquoi cette doctrine a-t-elle un contenu cosmologique?


La félicité totale n’est possible que dans un monde qui cesserait d’être pensé dans cadre de tomporalité linéaire, qui implique que chaque moment n’a de sens qu’en fonction des autres susr la ligne du temps. Dans cette structure, aucun moment vécu (instant)ne peut réellement contenir en soi une plénitude de sens. Il ne s’agit donc pas seulement de se construire des instants d’existence si pleins et si intenses qu’on en désire le retour éternellemnt, mais il s’agit du fait que de tels instants ne sont possibles qu’au prix d’une transformation radicale qui supprimerait distinction monde vrai et apparent avec toutes ses implications (dont cette structure linéaire du temps). L’er ne peut être voulu que par un homme heureux, mais, il ne peut y avoir d’homme heureux que dans un monde radicalement différent de celui-ci; d’où l’exigence d’un contenu cosmologique de cette doctrine.

  • L’idée de répétition (ou de circularité objective) est-elle pour autant nécessaire?

En tout cas, tout comme la damnation éternelle, cette doctrine poséderait la capacité de nous transformer.
Mais, pour que l’idée du retour puisse jouer un rôle décisif dans transformation de l’homme, elle doit contenir davantage que l’aspect éthique, et c’est ce que N. poursuit avec ses arguments “cosmologiques”.

Comme le montre De la rédemption, le destin, pour N, n’est jamais ce qui nous arrive, mais une unité de sens voulue et créée Il ne veut pas seulement l’acceptation résignée des choses telles qu’elles sont, mais il veut un monde où il soit possible de vouloir l’éternel retour du même.

Problème : ne serait-ce pas un “énième” monde vrai?


Le lien avec la décision serait là pour éviter une théorisation de sa doctrine qui ne serait alors plus qu’une structure vraie du monde à laquelle l’homme devrait se borner à adhérer : la version “superficielle” de l’er, celle du nain et de Z.


Selon Vattimo, si on ne peut lier décision et circularité du temps, c’est que cette idée produit une action si destructurante sur le sujet qu’elle devient littéralement “impensable”.


Ainsi, l’effet que produit la pensée de l’er (cf essai sur le nihilisme européen), c’est la découverte de la volonté de puissance-dont l’essence est d’être interprétative (cf. fait qu’il n’y a rien d’autre que le monde apparent). Même le sujet qui interprète est pris dans le jeu de l’interprétation, il n’est lui-même qu’une position perspective d’une volonté de puissance.

Pourtant, il ne pense nullement que l’interprétation “volonté de puissance” équivaut à “morale chrétienne”; N. utilise, pour les départager, des critères physiologiques.

Cf. PBM 22 où force et santé sont définissables seulement en termes de capacité d’aventures, de multiplicté de points de vue -pas en termes de qualités capables de caractériser une perspective individuelle parmi les autres et en opposition à d’autres.

L’existence du monde pensé comme volonté de puissance est un monde privé de fondements, de structures stables, d’essences, de garanties de tout genre.

Et l’appel à la santé, la force, etc., répond chez N. à l’exigence de trouver des critères d’évaluation capables de disttinguer la valeur des interprétations qui seules constituent le monde, sans faire référence à des structures essentielles, à des éléments derniers de type nécessairement métaphysique.

 

 

 

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