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Concepts, problèmesDeux sens du mot « histoire » : 1) le passé tel qu’il a été vécu et parcouru par l’humanité ; 2) connaissance ou récit de ce passé
Les deux grands problèmes sont : 1) l’histoire est-elle une science ? –on répond en général que l’histoire n’est pas une science, mais qu’elle est quand même objective (il y a des règles, une méthode : l’histoire n’est pas un roman) 2) l’histoire a-t-elle un sens (direction, finalité)?
Textes, auteurs
Sur la philosophie de l’histoire :
Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique : l’histoire a un sens, une finalité (cf. « plan caché de l’histoire ») : elle est la réalisation de l’humanité, ce qui n’est possible que grâce à un État républicain par une société des nations - là où Hegel (cf. ci-dessous) parlera de « ruse de la raison », et d’Esprit du monde, Kant parle de dessein de la nature, de providence - attention à l’usage kantien de la notion de finalité, toutefois : contrairement à Hegel, Kant ne croit pas à la réalité de cette fin : c’est une supposition, une exigence de l’esprit, un « outil conceptuel » (qui nous permet de comprendre l’histoire, et d’espérer de l’homme, également) Hegel, La raison dans l’histoire : l’histoire a un sens : elle va vers un progrès de la liberté et de la raison ; - sujet de l’histoire (réponse à la question : qui fait l’histoire ?) : « l’Esprit du monde » (sorte d’inconscient collectif : les hommes ignorent pourquoi ils font ce qu’ils font, ils sont dirigés par une sorte de main invisible vers cette fin) ; cf. notion de « ruse de la raison » (l’Esprit, ou la Raison, se sert des passions des hommes pour réaliser ses fins) (cf. sujet : « L’histoire, ce qui arrive à l’homme ou par l’homme ? »)
Sur l’histoire comme connaissance (sujets de type 1) :
Hegel, La raison dans l’histoire, les différentes manières d’écrire l’histoire: a) histoire originale (récit journalistique, histoire vécue) ; subjective car immédiate ; pas de compréhension véritable de ce qui se passe b) histoire réfléchissante (histoire au sens classique du terme) ; objective car repose sur un travail d’élaboration (examen minutieux des documents, des témoignages, etc.) et surtout, on a du recul. Pourtant, y a-t-il véritablement compréhension de ce qui a pu se passer ? En effet : différences de culture ; seulement présence de documents (« traces »), ce qui suppose une interprétation et non une connaissance au sens strict, de ce qui s’est passé. L’historien interprète selon sa manière de voir, sa culture, son époque, mais aussi, ses intérêts (on projette sur le passé nos valeurs). Sorte de filtre à travers lequel vont apparaître les événements. Ce qui fait que les historiens vont avoir des récits (=interprétations) différents (cf. sujet « Une histoire, ou des histoires ? »). Mais pour autant, ne vont pas raconter n’importe quoi, n’importe comment. Cf. problème du révisionnisme : pourquoi ces « historiens » ne sont-ils justement pas considérés comme des historiens ? Parce que pas d’entente avec le reste de la communauté, notamment… c) histoire philosophique (qui retrace le sens de toutes les actions des hommes) –synonyme de « philosophie de l’histoire »
Paul Veyne, Comment on écrit l'histoire : il n'y a pas d'événements historiques en soi, c'est l'historien qui fait qu'un événement est historique (cf. cours histoire)
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