Etre libre, est-ce pouvoir choisir ?

Il s'agit ici de la "retranscription" d'un travail interactif effectué entre moi et une élève de terminale L. Je lui ai d'abord donné quelques conseils par rapport à un premier travail, puis, au fur et à mesure de l'écriture de son devoir, j'ai pu l'aider à rétablir ses maladresses et erreurs. Vous trouverez ces éléments de correction en rouge, directement dans son devoir ou/ et surtout, dans la deuxième colonne du tableau.

Premiers éléments de réponse apportés :

Tu dois rechercher les différentes définitions de la liberté (conseil : tu peux consulter mon cours sur la liberté). Tu peux d'abord démontrer que la liberté est le libre-arbitre (qui affirme que la liberté c'est le pouvoir de choix).

Mais la liberté ne consiste-t-elle que dans ce pouvoir? Pour répondre à cette question, tu dois te demander :

- à quelles autres conceptions de la liberté s'oppose celle-ci (cf. liberté politique des Anciens : être libre consiste à être citoyen...)

- quelle(s) conception(s) de l'homme suppose chacune d'elles

- ainsi que les conséquences de chacune d'elles : peut-être par exemple les conséquences de la première conception de la liberté, celle que tu as à discuter, sont-elles néfastes, dangereuses, ou peut-être absurdes, si bien que la liberté se nie elle-même...

- tu peux aussi te demander s'il existe une liberté absolue

Ainsi, tu aurais quelque chose du genre :

I- la liberté n'est rien d'autre que le libre-arbitre, le pouvoir de choisir

II- tu peux discuter/ critiquer cette thèse en mettant en évidence ses difficultés (soit son présupposé sur la nature humaine, soit ses conséquences)

III- alors, pourquoi pas opposer à cette conception une autre (conception de la) liberté? ou bien mesurer la conception de la liberté comme pouvoir de choisir en montrant que nous ne sommes jamais complètement totalement capables de choisir entièrement librement (ie : tu peux alors choisir (sic!) de soutenir pour finir qu'être libre c'est bien avoir le pouvoir de choisir, mais que, paradoxalement, cette liberté n'est pas absolue (cf. théories de l'inconscient, que ce soit l'inconscient individuel de Freud ou l'inconscient collectif/ social des sciences humaines -cf. déterminismes sociaux)

Cf. mes cours sur : la liberté et sur l'inconscient (il y a la critique de l'inconscient opérée par Sartre, donc, critique opérée du point de vue de la liberté).

Travail de correction I :

Introduction :

La liberté semble se déployer dans la multiplicité des possibles, la pluralité des options qui sont laissées au sujet. Il paraît en effet, dans cette acception assez commune DE LA LIBERTE, que le sujet est libre dans la mesure où il tranche, où il décide, où il affirme sa volonté dans le monde en refusant certains possibles et en en transformant d’autres en réalités. Or pour décider, pour que sa décision ait un sens et une portée, il semble que le sujet doive avoir le choix entre divers possibles, au moins entre celui d’agir et de ne pas agir, sans quoi il semble soumis à la nécessité dont la marque est qu’il n’a pas le choix et que les choses s’accomplissent avec lui ou sans lui dans le cours des phénomènes. Faut-il ainsi penser qu’être libre c’est pouvoir choisir ?

Autrement dit, faut-il qu’il y ait la possibilité d’un choix pour que le sujet puisse être dit libre ? Suffit-il qu’il y ait pouvoir de choisir pour que le sujet affirme par là son statut de sujet libre ? Est-ce que pouvoir choisir est une condition nécessaire ou suffisante de la liberté ? Le fait d’être libre est-il uniforme au fait de pouvoir choisir ? Il semble en effet que dans cette hypothèse (laquelle ? mieux vaut dire : « que si …, alors, … ») , on soit renvoyé de l’un à l’autre terme : être libre, c’est pouvoir choisir et pouvoir choisir, c’est être libre. "Pouvoir choisir" c’est à la fois le pouvoir de choix, la faculté de choisir, être capable d’opter pour tel ou tel possible et qui dépend du sujet et "avoir le choix", c’est-à-dire qu’il existe pour le sujet plusieurs partis entre lesquels choisir et qui ne dépend pas du sujet ;

de fait, "pouvoir choisir" c’est donc aussi avoir la liberté de choisir : là encore on voit que liberté et choix se renvoient l’un à l’autre : comment démontrer alors qu’être libre c’est pouvoir choisir dès lors que pouvoir choisir implique d’emblée le concept de liberté ?

L’enjeu d’une telle question est à la fois ontologique et métaphysique. Ontologique, parce que la liberté est de l’ordre de l’être : mais est-il alors possible de définir ma liberté à partir du fait que l’on a le pouvoir de choisir, qui est donc de l’ordre de l’avoir ? Métaphysique aussi, parce qu’elle interroge l’être humain ! ! dans son pouvoir à se déterminer et, en outre, on peut se demander si le pouvoir de choisir est le fondement métaphysique de la liberté.

De prime abord, la liberté s’envisage comme pouvoir de choisir. Cependant, le fait de pouvoir choisir ne suffit pas pour asseoir la liberté et pour penser le sujet comme libre.

(Enfin,) faut-il que plusieurs solutions soient possibles pour que le sujet puisse se penser comme libre ? Ne faudrait-il pas dès lors parvenir à une redéfinition du fait de pouvoir choisir, qui ne se situerait non pas dans la multiplicité des possibles mais dans l’accomplissement de la nécessité propre au sujet qui le fonde à la fois comme être moral et le fait advenir à lui-même ?

La liberté comme pouvoir de choisir est la première acception dans laquelle nous comprendrions intuitivement, ce qu’est la liberté. Elle paraît d’abord être cette possibilité qu’à le sujet de se poser des buts, de les choisir dans le monde et de ne pas être contraint dans cette détermination par une force ou par une volonté extérieure, parce que pouvoir choisir c’est aussi avoir l’omnipotence de ses choix et sur ses choix. L’esclave n’est-il pas ainsi celui qui n’a pas le pouvoir de choisir ?

Bien introduit, je trouve…

… encore que la décision n’est peut-être pas strictement synonyme de choix ? Comment définis-tu le choix ? Ne serait-ce pas la délibération, qui précède justement la décision, résultat de la délibération ? Avoir le pouvoir (capacité) de choisir, c’est pouvoir considérer plusieurs possibles, comme tu le dis ci-dessus. Sois donc plus précise ! Ici, tu vas donc trop vite. Arrête toi tout de suite sur la formule du sujet. « Pouvoir choisir ». Ceci dit, c’est bien amené tout de même. Tu réfléchis de façon vraiment philosophique, c’est d’un « très bon niveau » ! La notion de nécessité devra être creusée dans ton devoir (dans I, je pense).

Réel essai de reformulation du sujet : c’est bien.

Oui

Mal dit : veux-tu dire synonyme, ou identique ? ?

Bien.

Oui ; tu analyses enfin la notion de choix et l’expression du sujet ! –Attention toutefois à la phrase que j’ai sélectionné en rouge : ce qui ne dépend pas de nous n’est-il pas ce en quoi nous ne pouvons rien ? Ce qui est donné, le monde, la société, par exemple, cela, je ne le choisi pas parce que justement ça ne dépend pas de moi (cf. document joint, Aristote et la délibération)

Bien ; tu montres ici que c’est un peu paradoxal de répondre au sujet par la négative, car pouvoir choisir semble être la définition même de la liberté..

Quelle distinction fais-tu entre ontologique et métaphysique ?

Pas très pertinent. Ontologie a bien sûr à voir avec l’être, mais si ici l’enjeu est ontologique, ce serait plutôt parce qu’il interroge sur l’être, l’essence de la liberté, et peut-être au bout du compte sur la nature du monde (contingent, ou nécessaire ?). L’enjeu ne serait-il pas encore anthropologique, ayant à voir avec l’homme ? …

Phrase sélectionnée : bien !

Toutefois, ce § est un bel essai de réflexion. Tu as vraiment de grandes qualités philosophiques, et tout ce que je lis me paraît prometteur pour le bac.

Mais tu « sautes du coq à l’âne », comme on dit vulgairement ! Rien n’annonçait ce retournement ! Formule cette idée sous forme d’une question (« mais …. ? »

Voulais-tu dire « en effet » ?

Attention ! Je trouve ce § incompréhensible ! On ne voit pas, vraiment, ce qui pose problème, et en quoi ce que tu dis a à voir réellement avec la question !

Soit… mais ce § me paraît inutile (d’autant plus qu’au bout du compte, ton introduction est trop longue, et perd de plus en plus en précision…)

I.                   La liberté (considérée/envisagée) comme pouvoir de choisir.

Oui. Ici, tu dois bien analyser les conditions nécessaires de la liberté, et montrer que les réquisits de la liberté sont les mêmes que ceux du choix (comme tu l’as bien vu, le choix suppose la liberté). Analyse également la notion de choix, la délibération. Ainsi que la notion de nécessité. A quoi s’oppose encore, pour l’homme, le pouvoir de choisir ? Ne peut choisir celui qui est « déterminé »…

II. Pouvoir choisir ne suffit pas à asseoir la liberté ; ne fonde pas la liberté ; n’assoit pas le sujet comme sujet libre.

A. La liberté d’indifférence comme le degré le plus bas de la liberté.

B. Pouvoir vraiment choisir, c’est ne plus pouvoir choisir (cf. le choix)

Quand mon esprit penche autant d’un côté que de l’autre : Rodrigue

C. ? trans I vers II ? ?Le pouvoir de choisir ne fonde la liberté que lorsqu’il est engagé, lorsqu’il y a choix c’est-à-dire à la fois fait de choisir et objet choisi. Pouvoir de choix qui ne s’investit pas ( ?), c’est la liberté elle-même qui ne s’investit pas, parce qu’elle ne s’exerce pas. La liberté est lorsque le sujet agi. Etre libre c’est faire agir sa liberté et donc le pouvoir de choisir. Le choix en tant que fait de choisir engage mon pouvoir de choisir, il montre comment il est pouvoir de ma volonté qui s’engage, il montre ma libre détermination ; en tant qu’objet choisi. Etre libre c’est faire agir son pouvoir de choisir non pas parce qu’il le fait choix (de plus un choix suivant sa qualité n’engagera pas forcément plus de liberté pour moi) mais parce qu’il est acte d’une volonté qui s’est déterminée.

cas où je suis libre et où pourtant je ne peux pas choisir

cas où je ne suis pas libre mais où pourtant je choisis

Oui, c’est pas mal. Mais il faut que tu annonces cela sous forme de question, que tu vas t’appliquer ici à résoudre de manière démonstrative, en montrant les difficultés de I.

Pour bien montrer que tu réponds à la question, insistes bien que cette critique du libre-arbitre revient à montrer que si être libre, c’est pouvoir choisir, alors, comme le choix libre ou entièrement libre n’existe pas, cela semble remettre en question la liberté elle-même… Mais que ce sujet est finalement compliqué ! !

Bonne idée : utilisation d’exemples littéraires.

Que veux-tu dire par « investir » ?

§ un peu trop vague ; attention, on ne comprend pas toujours ce que tu veux dire

Oui…

III. Repenser le choix : au delà de la multiplicité des possibles

Repenser le pouvoir choisir : le choix n’est pas dans la multiplicité des possibles et pouvoir choisir doit être pensé comme un devoir choisir qui se confond avec le vouloir choisir.

les héros tragiques sont-ils libres + le dilemme cornélien

avoir le choix / pouvoir choisir : si je ne choisis pas, si je n’arrête pas mon choix j’ai quand même le pouvoir de choisir

je ne choisis pas apparaît comme le plus haut degré de ma liberté et pourtant  le plus bas ; liberté d’indifférence=suspendre son choix

avoir l’embarras du choix et ne pas pouvoir choisir : trop de choix, je ne parviens pas à me décider ; peser le pour et le contre mais impasse

Achtung : on ne se demande pas si le choix est libre ou non on se demande si le fait de pouvoir choisir fonde la liberté

Pouvoir choisir / de choix

le vote démocratique ; voter c’est choisir ; acte de liberté

Je « vois » ce que tu veux faire/ dire : ça m’a l’air pas mal…

? ? (c’est-à-dire ?)

je ne vois pas ce que tu veux dire

oui, mais c’est pourtant ce que tu as fait en II, non ? Penses-tu que l’on puisse de toute façon faire abstraction de cette autre question ?

C’est surtout la troisième partie qui est à revoir : ton devoir n’avance plus, tu me sembles être dans une impasse. Je t’envoie quelques documents (sur Sartre et Aristote) qui peut-être te permettront de décanter tout ça. Cf. fait que Sartre a une conception autre de la liberté : pour lui, le choix n’est pas quelque chose de libre (cf. la célèbre phrase : « quand je délibère, les jeux sont faits »). La liberté n’est pas choix. Ce n’est donc pas, pour lui, le pouvoir de choisir qui peut fonder la liberté, car le « pouvoir » de choisir n’est qu’une illusion, etc. (c’est une des pistes possibles)

Tu peux également dans cette dernière partie insister plus sur ton premier plan. Pense aussi aux thèses stoïciennes et spinozistes selon lesquelles être libre c’est accepter la nécessité, une fois qu’on l’a bien comprise. Mais cela supposerait que tu ais remis en cause à un moment le pouvoir de choisir d’un point de vue ontologique (tiens ! ça me fait penser que tu avais annoncé dans ton intro cet aspect, que tu ne sembles pas aborder dans ton développement ! attention !), i.e., en disant qu’il suppose certaines conditions du côté du monde (naturel comme social) qui ne sont pas existantes : cf. contingence., qui s’oppose à la nécessité.

Voilà pour les quelques conseils que je peux te donner. J’aurais à mon tous une question : j’aimerais savoir si tu as l’impression de réellement progresser en étant aidée tout au long de la construction de ton devoir ? Bien sûr, tu ne pourras sans doute le « savoir » qu’au bout de quelques temps, mais pense à me le dire !

As-tu lu le petit essai sur la liberté d’H. Arendt dans La crise de la culture ? C’est très intéressant !

Elements de correction II :

Au secours !

En fait je n'arrie pas à bâtir ma seconde partie ; je m'embrouille dans le concept de liberté d'indifférence, l'âne de Buridan, etc...

En outre je pense qu'il faudrait faire intervenir dans cette partie Sartre et Aristote. J'ai déjà commencé à rédiger ma deuxième partie mais ça ne tourne pas rond.

Faut-il commencer par revenir sur la définition de la liberté ? Faudrait-il faire plutôt :

II. Etre libre n'est pas homogène au fait de pouvoir choisir.

A. Le fait de pouvoir choisir ne suffit pas à asseoir ma liberté (liberté d'indifférence=>je réalise un choix arbitraire=>choix sans raison => cette liberté est le plus bas degré de liberté=> pouvoir de choix immense mais liberté la plus basse qui soit) ;

en reprenant vos documents :

B. Sartre.

C. Aristote.

D. Retour à Descartes : besoin d'un entendement éclairé : le pouvoir de choisir qui fonde ma liberté ne me laisse pas le choix => le pouvoir de choix qui fonde la liberté est au delà de la multiplicité des possibles = mon III avec Kant (Fondements de la métaphysique des moeurs).

Est-ce que vous pourriez m'aider à bâtir ce grand II ; comment l'organeriseriez-vous ?

Je vous joins la suite de ma dissert : le I et l'esquisse embrouillée de mon II.

Evi

c’est vrai que ce n’est pas évident ; or, il faut à tout prix que tu ais des définitions précises ! La liberté d’indifférence, c’est n’être déterminé par rien à faire ce que l’on fait ; c’est en fait le libre-arbitre, mais ici, ce qur quoi on met l’accent, c’est sur le fait qu’aucun des éléments en présence ne nous incline plus qu’un autre ; d’où l’âne de buridan, expérience de pensée destinée à montrer l’absurdité d’une telle « libert é»…

Il ne me semble pas « méthodique » de faire intervenir dans une même partie ces deux auteurs ! En effet, Sartre critique la délibération rationnelle. Aristote devrait te permettre de conceptualiser un des termes de ton sujet : le choix. Qu’est-ce que choisir ? Donc : devrait plutôt apparaître en I.

Je sais que c’est ton plan, mais, j’insiste, quand tu rédigeras, il faut une question, qui doit venir après l’amorce de quelque chose qui ne va pas dans l’identité première.

Evite le terme d’ »asseoir » et privilégie le terme de « fonder ». Bon, je crois avoir trouvé comment tu peux t’en sortir ici : cf. ce que je t’ai dit en intro juste avant : la liberté d’indifférence est UNE certaine manière de définir le libre-arbitre ; dans ce cas, en I, tu n’en auras pas parlé en ces termes. Le résumé du A me paraît d’aillleurs tout à fait approprié ! Par contre, j’insiste, Sartre et Aristote ne me semblent pas avoir leur place ici. J’espère ne pas t’avoir embrouillée, par conséquent, en t’envoyant des documents supplémentaires ! ! En fait, ici, ton problème, c’est qu’il y a beaucoup trop d’auteurs : Descartes, Aristote, Sartre, tu te rends compte, un peu ! Alors que ces auteurs ont, quand même, une vision du monde différente, et pas les mêmes présupposés !

Je pense donc qu’il te faut ici insister sur le texte de Descartes, et, c’est vrai, tu peux te servir une nouvelle fois d’Aristote, pour montrer que les caractères essentiels –soit de la liberté –soit de la délibération, sont absents de la liberté d’indifférence, qui est la définition ultime de la liberté qu’on est à terme mené à adopter.

Première partie :

La liberté comme pouvoir de choisir est la première acception dans laquelle nous comprendrions intuitivement, ce qu’est la liberté.

Elle paraît d’abord (en effet)  être cette possibilité qu’à le sujet de se poser des buts, de les choisir dans le monde et de ne pas être contraint dans cette détermination par une force ou par une volonté extérieure, parce que pouvoir choisir c’est aussi avoir l’omnipotence de ses choix et sur ses choix. L’esclave n’est-il pas ainsi celui qui n’a pas le pouvoir de choisir ? Celui auquel jamais deux possibilités ne seront proposées et qui sera toujours face à un réel univoque qui est le réel de l’ordre qui lui est donné d’en haut ? L’esclave n’a pas le choix ; il est tenu d’obéir à ce qui lui est demandé et en ce sens il n’est pas libre.

(fais un 2ème §) Cependant cette description de l’esclave n’est-elle pas trop conventionnelle ? En quel sens pouvons nous dire que l’esclave n’a pas le pouvoir de choisir. Certes il n’a pas le choix, mais il a le pouvoir de choix. Ne peut-il pas trouver d’alternative à sa condition ? N’a-t-il pas le choix entre obéir et désobéir ? Il peut se conformer à son statut ou le refuser en bloc et défendre son statut d’homme raisonnable, capable d’affirmer dans le monde sa volonté, c’est-à-dire manifester une capacité à choisir qui peut aussi être une capacité de refuser. Le sens qu’Aristote a donné au mot "esclave" dans Le Politique qui, si nous ne pouvons y souscrire, nous éclaire cependant sur les liens entre "pouvoir de choix" et "être libre", est plus essentiel que cette privation accidentelle de la situation dans laquelle tout homme libre se trouve quotidiennement, celle de choisir entre diverses options. Pour Aristote, l’esclave est celui qui n’a pas cette capacité délibérative, qui n’a pas le pouvoir de choix et qui, par voie de conséquence, n’a pas le pouvoir de choisir. Les termes sont ainsi renversés : on n’est pas privé de sa capacité de choisir parce qu’on est esclave, mais on est esclave parce que par nature, cette faculté de choisir, le pouvoir de choix manque.

Le pouvoir de choisir semble donc bien être ce qui fonde ma liberté.

(nouveau §) A l’inverse, le fait de ne pas pouvoir choisir, semble ruiner ma liberté. Par exemple, le "faux choix", cette fermeture des possibles, qui me confronte à une situation dans laquelle je n’ai pas le choix et donc plus le pouvoir de choisir, manifeste la perte de ma liberté. Lorsque le brigand m’offre cette fausse alternative entre "la bourse ou la vie, situation décrite par Rousseau dans Le contrat social, je sais très bien qu’une des branches est définitivement fermée, puisque si je refuse de donner ma bourse, alors ce sera "la bourse et la vie". Quant à ma bourse, je n’ai plus aucun choix. Quant à ma vie, puisque l’on peut supposer que je ne veux pas la perdre, je n’ai pas non plus véritablement le choix. Le pouvoir de choisir qui m’est offert est une illusion car un seul des embranchements qu’il propose peut vraiment devenir réel, comme moindre mal. Il n’y a donc pour moi qu’un seul possible, celui de donner ma bourse en espérant qu’on me laissera en effet continuer mon chemin. Je suis bien privé de ma liberté parce que je n’ai pas le pouvoir de choisir. La liberté semble donc bien n’exister que là Poù j’ai le pouvoir de choisir.

On voit aussi par là qu’être libre, que pouvoir choisir, c’est aussi pouvoir se donner le choix. Je retrouve ma liberté dès lors que je peux me donner le choix, que je rétablis un choix partout où le monde semble me réduire à une unique conduite possible. On pourrait comprendre la philosophie stoïcienne, comme la capacité du sage à se redonner le choix dans toutes les circonstances, y compris celles qui lui semble les plus défavorables, tels les revers soudains et brutaux de la fortune. Le sage stoïcien reprend possession de sa liberté, quelles que soient les circonstances, parce qu’il se comporte toujours comme s’il avait choisi ce qui arrive. Ainsi qu’on peut l’examiner dans le Manuel d’Épictète, le sage stoïcien, dans l’effort qu’il met en place pour vouloir le cours des choses, rétablit une adéquation entre ce cours peut-être tourmenté et violent, et ses désirs. "Changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde", parce qu’il n’est pas possible de mettre le cours du monde en accord avec nos désirs, tandis qu’il dépend de nous et de nous seuls de changer nos désirs pour les rendre conformes au cours des événements. Le monde ne nous donne pas toujours le pouvoir de choisir, mais nous pouvons toujours nous le donner, ou plus exactement nous comporter comme si le monde correspondait à notre choix, alternative toujours ouverte et dans laquelle nous pouvons retrouver notre liberté. Ainsi être libre serait donc bien uniforme au fait de pouvoir choisir, puisque le seul moyen pour le sujet ontologique de s’éprouver comme libre dans l’ordre de la nécessité, c’est de faire comme s’il l’avait choisie telle. Mais on voit bien aussi que sous cet angle le pouvoir de choisir n’est pas ce qui se déploie dans la multiplicité des possibles et dans l’absence des contraintes.

Dès lors faut-il comprendre qu’être libre ce n’est pas avoir le pouvoir de choisir, du moins ainsi défini ? Ou bien faut-il admettre que cette liberté n’est qu’un semblant de liberté, faussée par le pouvoir de choisir lui-même, auquel cas le fait que je puisse choisir ne suffit pas pour affirmer que je suis libre ?

 

Oui

Veille à faire des phrases moins longues, c’est plus facile à lire ; ici, coupe à « parce que »

Bon exemple, car il constitue une analyse réelle, il est donc ici « conceptel »

l’idée est bonne : avoir le pouvoir de choisir est une faculté humaine (cf. volonté). Une faculté s’exerce ou ne s’exerce pas : ainsi, nous naissons doués de raison, mais cette raison n’est pas immédiatement ni naturellement ni toujours en exercice (cf. distinction être en puissance et être en acte) ; la notion de pouvoir est elle aussi équivoque : avoir la puissance de ; mais peut-on parler de pouvoir si on ne peut pas réellement, si on n’a pas la force ! ? (regarde dans un dico de philosophie ces termes de pouvoir et de volonté). Je disais donc : l’idée est bonne, mais je trouve ce que tu dis confus : il n’a pas le choix mais il a le choix ? ? ? Et puis, autre chose : réponds-tu ici à la question posée ?

alors, ce que je te conseille, c’est plutôt d’aller directement à l’essentiel, après ton premier § : qu’est-ce que c’est, cette capacité délibérative ? Pourquoi pense-t-on intuitivement, comme tu l’as annoncé, que être libre c’est pouvoir choisir ? Il faut que tu le montres en étudiant le choix. Certes, ton exemple d’esclave était bien vu, et est approprié, mais ensuite, tu t’éloignes du sujet (mais ton texte est vraiment, ceci dit, très agréable : tu sais vraiment utiliser les connaissances philo)…

… ceci dit, ces derniers mots te rattrapent : tu reviens ici au sujet, et tu es donc (à peu près) sauve

oui

pas mal (analyse plus en détail la notion d’alternative)

Mais tu vas trop vite ! n’est-ce pas ici une idée qui devrait venir en seconde partie, pour remettre en question la thèse première, celle qui semble aller de soi ? Tu vas me dire que je t’ai dit qu’il fallait annoncer une difficulté avant de passer à II, mais ici, elle vient vraiment trop vite : tu ne définis pas assez les termes, les concepts (cf. choix et délibération = sers toi de l’analyse d’Aristote ; notion de nécessité ; de détermination ; de volonté …) Ca te ferait des choses à dire ! De plus, tu n’aurais pas à chambouler trop ton devoir : il te suffit de savoir t’arrêter sur les termes importants (j’en ai mis un en rouge) et de les analyser soigneusement. Autre chose : n’abandonne pas non plus cet exemple, très intéressant : mais il doit te servir à montrer que la liberté suppose un pouvoir de choix véritable, etc.

ontologique ne va pas avec sujet

j’ai des doutes sur cette partie (toujours très bien écrite ! !) : je veux dire, sur sa place ici ; on a l’impression ici que tu ne traites pas la question posée … alors que, bien sûr, tu peux t’en servir ! Peut-être peux-tu dire que si définir la liberté comme pouvoir de choix semblerait alors réduire le « champ » de cette liberté, puisque par exemple nous ne choisissons pas le monde, ou même, d’exister, il n’en est rien … et là, tu te sers des stoïciens ; mais réfléchis à ce que tu pourrais en faire en III ?

transition un peu vague, tout de même (mais bel essai quand même) : qu’est-ce qui exactement ne va pas ?

Deuxième partie :

Le fait d’être libre implique-t-il nécessairement que je puisse choisir ? Le fait de pouvoir choisir implique-til nécessairement que je sois libre ? Il semble que le fait de pouvoir choisir ne suffise pas à assoir la liberté et donc n’installe pas le sujet ontologique comme libre. C’est par l’analyse de la liberté dont nous avons cru qu’elle était fondée et qu’elle se confondait avec le pur pouvoir de choix que nous allons voir qu’en fait elle constitue "le plus bas degré de la liberté".

Dans notre premier développement la liberté qu’installait le fait de pouvoir choisir est le libre-arbitre, l’absolu pouvoir de ma volonté, la capacité qu’a celle-ci de résister à toute détermination, faculté de se déterminer en dehors de toute chaîne de causalité. Ce pur pouvoir de choix peut donc s’ériger en dépit du jugement qui me pousse à choisir tel ou tel parti. Ce libre-arbitre s’identifie alors à la liberté d’indifférence, sens reconnu par Descartes dans la lettre du 9 février au Père Mesland. La liberté d’indifférence est qualifiée de "faculté positive" et Descartes affirme qu’elle se trouve impliquée dans tout choix auquel doit procéder la volonté. Nous pouvons donc, en pleine conscience, refuser le vrai ou le bien, choisir le pire alors que nous voyons le meilleur. La liberté d’indifférence fondée par le pur pouvoir de choix apparaît en ce sens comme la liberté absolue, puisqu’elle marque notre puissance à nous soustraire de toute détermination. Pourtant, si la liberté d’indifférence apparaît quand tous les possibles peuvent se réaliser, comme le lieu même de la contingence, il faut se demander si la positivité d’une telle liberté, fondée par le pouvoir de choix, est réelle.

(nouveau §) En effet, une liberté ne se mesure pas seulement formellement, mais aussi par la fin qu’elle se donne et sur laquelle elle débouche. Je suis en effet d’autant plus libre, non quand j’ai la possibilité de faire n’importe quoi, mais quand j’ai le pouvoir d’accomplir des actions efficaces, ou de ne pas me tromper, c’est-à-dire que je juge en connaissance de cause. La liberté d’indifférence que fondait le pur pouvoir de choix qui peut être aussi indécision ne provient que de mon ignorance à l’égard du meilleur parti à prendre, et ne peut donc se donner à voir comme le plus haut degré de la liberté. Pouvoir choisir c’est aussi et peut-être surtout savoir choisir. Or la liberté d’indifférence ne nous permet pas de faire les bons choix donc de pouvoir choisir. Ainsi, ce n’est pas un réel pouvoir de choix que fonde la liberté d’indifférence de même que la liberté d’indifférence ne fonde pas un vrai pouvoir de choix pour cette raison que l’entendement n’est pas éclairé. (plus dans une totale liberté d’indifférence ; je ne peux plus choisir ; avoir vraiment le choix, ce n’est plus l’avoir : âne de Buridan) et : même dans une définition de la liberté qui la rattache à un choix capricieux et hasardeux, sous le coup du hasard, nous n’avons jamais absolument le choix mais nous sommes tenus continuellement de négocier entre les possibles. Notre choix, quand bien même il se penserait comme pur caprice, est strictement limité par les impératifs du monde et par les contraintes qu’il nous impose. On ne peut donc chercher le fait de pouvoir choisir dans cette liberté).

Au pouvoir de choisir, entendu à la fois comme faculté et comme acte, préside un entendement éclairé. Par là seulement se trouve aussi fondé ma vraie liberté. Si le choix peut être entièrement clair, "je serai entièrement libre, sans jamais être indifférent. La vraie liberté est une puissance positive de choix et avoir le choix n’est que la condition négative de la liberté, qui consiste à décider positivement et requiert donc une inclination, opérée par un entendement éclairé. Dans la perspective cartésienne, il apparaît que je suis d’autant plus libre qu’il m’est clair et plus évident qu’un parti doit être préféré à un autre. Cela revient à dire que je suis d’autant plus libre que je choisis sans avoir le choix, donc sans pouvoir choisir. Que mon choix, si nous voulons revenir à cette thématique des possibles qui nous paraissait liée à cette notion, ne se fait pas entre plusieurs possibles, qui seraient tous également possibles, mais qu’entre tous les possibles qui se présentent à moi, en fait, un seul retient mon attention comme étant le seul possible auquel je puisse et doive m’en tenir. En ce sens, nous comprenons que choisir un parti dans le sens plein qu’il faut donner à cette élection, ce n’est pas être dans une situation où plusieurs choix sont possibles de fait pour le sujet. Pouvoir choisir et choisir, c’est d’une certaine façon, lorsque ce choix correspond véritablement au sujet qui le fait, reconnaître qu’une seule solution est bonne et non pas toutes indifféremment.

Mais alors où est-ce que je peux placer l'âne de Buridan

 

bon questionnement

- mais qu’est-ce qui a annoncé cela, en I ? Par exemple, peu-être aurais-tu poser les questions : mais pourtant, la liberté n’est-elle pas alors bien petite, si elle est pouvoir de choisir ? en effet, on ne peut tout choisir (cf. Aristote) ; autre question : existe-t-il un pur pouvoir de choix ? si on montre que non, que cette notion se contredit, alors, faut-il nier l’existence de la liberté ? Et bien non, car tu montres avec Descartes que c’est le plus bas degré de la liberté. Analyse bien (à fond !) ce texte. Et alors en III, tu proposes une autre conception de la liberté (pourquoi pas celle de Sartre ?). Et comme elle est aussi criticable, et que en terminale, tu ne peux pas faire une quatrième partie (au sens où c’est trop difficile), tu annonces en conclusion, ou tu dis brièvement :la difficulté de cette position/ définition de la liberté ; et tu dis que cela montre la complexité de penser la liberté qui doit à la fois être (cf. Sartre) mais également (ce que l’on a dit en I mais bien compris, sans II). Ouh ! Que c’est difficile !

mal dit

tu vois, le terme de volonté apparaît : analyse le en I !

là, c’est plutôt bien réussi, je trouve ; tu amènes bien l’auteur, tu as une référence précise, …tu passes à un autre sens de la liberté

je crois savoir pourquoi tu as des problèmes avec cette notion de liberté : Descartes l’entend en fait en deux acceptions : une positive et une négative ; la négative, c’est, me semble-t-il, l’âne de Buridan (vouloir quelque chose sans motif, et donc faire exprès de choisir le mal quand on voit le bien et quand on sait qu’il faut vouloir le bien ; cf. actes gratuits, crimes gratuits…)); Descartes dit en fait que vouloir le bien c’est là la véritable liberté

- ce terme aussi est absent de I ! définis les concepts essentiels, de grâce ! ne les tiens pas pour acquis !

- bon questionnement

oui

oui

disons que c’est une liberté d’ignorance, pour la parodier (elle supposerait que nous ne connaissions rien)

oui, mais en quoi cela suit-il de ce que tu as dis ci-dessus ? cf. question que je te posais à propos des stoïciens (ce serait ici la remise en question de la liberté comme pouvoir de choix en rapporta avec nécessité) ; il y aurait donc dans cette partie un A et un B (remise en question par nécessité ; par fausse définition de la liberté qu’au bout du compte, elle implique) ; à toi de choisir l’ordre

tu as quand même mieux compris Descartes que je le croyais au premier abord (ci-dessus)

mais lie plus ce § avec la question traitée ! (i.e. : tout pouvoir de choix n’est pas la liberté, quelque chose comme ça…)

très bien

au début de ta partie (A ou B ?), quand tu parles de la façon dont il ne faudrait pas entendre le choix ; ou quand tu dis que le choix entre plusieurs possibles ne doit pas être ou ne peut pas être un choix non motivé… tu peux très bien en parler quand tu abordes la lettre de Descartes

J’espère que tout ceci t’aidera. Tu vas vraiment avoir beaucoup de travail (mais tu as déjà bien travaillé d’ailleurs !). J’espère que tout ce que je te dis t’aidera à progresser. C’’est intéressant de voir la construction d’un devoir, car je vois de plus en plus vos difficultés. Sinon, vraiment, tous mes encouragements, c’est d’un bon niveau.

Dernières choses : je crois que c’est écrit dans les documents que je t’ai envoyé : attention à ne pas dire qu’Aristote parle du libre arbitre, cette notion n’existait pas avant les philosophie de la conscience ; as-tu regardé les déf de libre arbitre/ liberté d’indifférence dans des dico philosophiques (tiens ! j’ai une nouvelle intuition pour t’aider : l’âne de Buridan n’arrive pas à se décider : liberté non efficace, pouvoir non exercé !) ; enfin : si tu as besoin d’un coup de pouce ce week-end, je ne pourrai pas te répondre avant lundi soir, car je pars en week-end demain… Allez, bon courage !

Derniers conseils

Voici quelques conseils. J'ai donc lu ta copie, qui, dans l'ensemble, comme je te l'ai dit, se démarque de la plupart des copies de terminale que je corrige. Le style est bon, il y a de la réflexion, de véritables interrogations; les auteurs sont très bien utilisés (ie : ils répondent à des questions que tu t'es d'abord posées). Voilà pour les compliments.

Par contre, quelques difficultés encore:

- je te l'avais déjà dit dans mes corrections détaillées, tu ne définis pas assez les termes (libre-arbitre/ choix/ volonté/ délibération/ contingence/ possible); cela manque surtout dans la première partie.

- Par ailleurs, j'ai du mal à suivre ton plan dans la dernière partie. Descartes, notamment, revient après des § qui, je trouve, ne le faisaient pas "attendre" (donc : ça fait un peu répétitif).

- Sur le contenu :

Ce que tu dis sur Sartre : ça va, me semble-t-il. Peut-être pas assez fouillé...Et puis, le début du § m'inquiète un peu : "être libre ce n'est pas choisir" veut dire chez Sartre que ce n'est pas délibérer; mais il y a un choix spontané, qui certes est difficile à penser parce qu'il n'y a choix que quand on réfléchit et considère plusieurs possibles! Rappelle toi ce que tu as dit avec Aristote : sans réflexion rationnelle, pas de choix. Relis vraiment les quelques pages de l'être et le néant où Sartre critique le choix délibératif! Attarde toi un peu sur le caractère paradoxal du "choix avant le choix", si l'on peut dire, sartrien! Mais tu l'as compris, je pense, vu la dernière phrase de ce §.

La transition qui vient après fait intervenir la notion de sujet moral : non défini; et jamais abordé, me semble-t-il, avant. Attention!

Sinon : as-tu vu en quoi il était difficile de parler de libre choix quand on parle de choix supposant la connaissance de ce qu'on choisit? Cf. fait que le bien, le mal, que l'on chosit, n'existent pas par nous, nous ne les créons pas; alors, risque de soumission (c'est pour ça que Descartes dit à un moment que le libre choix c'est choisir le mal tout en connaissant le bien!); mais finalement, on voit que ne pas connaître c'est ne pas maîtriser, c'est être passif, et être déterminé par des causes que nous ignorons. descartes l'a sans doute vu, mais Spinoza le montre bien.

A ce propos : tu finis par Spinoza; il y a un rapport entre Spinoza et les stoïciens, c'est pour ça que je pensais qu'il était utile de finir par eux. Mais je comprends que refaire ton devoir te soit difficile!

A propos d'Aristote : ta citation me paraît fausse, au sens où Aristote ne peut pas dire ça, ne connaissant pas la notion de volonté (il parle de "vouloir"). D'ailleurs, j'ai des doutes sur ce que tu dis à propos de la volonté; qu'entends-tu par là? Tu ne la définis pas, donc, c'est vague! Pourquoi la mettre avec l'indéterminité? Tu dois le dire, il doit bien y avoir une raison!

A propos de Hume : pour le moment, je ne vois pas trop où tu veux en venir...

NB : excuse- moi du désordre, mais j'ai relu ta copie deux fois, une fois hier soir et une fois en cette fin d'après-midi. Je pense que tu connais bien ton devoir et que tu sauras de quel § je parle! Dans l'ensemble, c'est une copie plutôt bonne (je dirais très bonne pour un élève de terminale!), mais j'avoue ne pas connaître les attentes des profs de lettres sup! Cela manque par contre, comme je te l'ai dit, de précision conceptuelle (termes à définir!). Il faut que tu te concentres là-dessus pour progresser, je pense. Je suis vraiment content que nous ayions pu ainsi travailler ensemble, ton travail était vraiment intéressant. A bientôt!!


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