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Chez Descartes, on a un peu le même cas de figure. Il va imaginer la possibilité d’un malin génie qui nous tromperait constamment, et qui nous ferait croire qu’il existe un monde extérieur alors qu’il n’en existerait pas, ou bien encore qui nous ferait croire que le monde a telles et telles caractéristiques alors qu’il n’en aurait pas. Comment savoir que ce n’est pas le cas ? Je n’ai par définition aucun moyen de le savoir, puisque je ne peux quitter mon point de vue sur le monde, et comparer d’une main ma représentation et de l’autre, le réel… Ce sera de toute façon toujours un point de vue sur le monde ! Et puis, ce qui est le plus troublant, c’est que tout se passerait comme cela se passe actuellement, si cette hypothèse était vraie ! Descartes imagine cette expérience de pensée afin de répondre à la question de savoir si les sens nous trompent, et si l’homme est capable de vérité sur le monde. De nouveau, s’il a recours à cette hypothèse, c’est bien pour que l’on se rende compte de la possibilité d’une telle hypothèse, et donc, pour interroger les rapports de l’homme au monde. Et puis, pas moyen de répondre à une telle question, si on en reste au niveau de l’expérience. Note : mais Descartes aura une solution, il veut en fait se moquer des sceptiques (cf. école sceptique dans l’Antiquité : croit que l’homme ne peut connaître aucune vérité ; le sceptique doute pour douter, ou, reste perpétuellement dans le doute). Cf.. contexte
• Parce
que, en bon philosophe, il s’est rendu compte, en sortant de l’école,
que tout ce qu’on lui a appris était peut-être faux.
On ne doit estimer être certain de quelque chose que si on n’a
vraiment aucune raison d’en douter (sinon, c’est une «
opinion », une « croyance ») Par conséquent : il faut trouver une connaissance certaine afin de « sauver » la connaissance. Tout le savoir dont on disposait s’est écroulé, il faut tout reconstruire. Sur un fondement stable...
Conclusion : on ne peut donc avoir de connaissance certaine concernant le monde extérieur.
Si ! cf. 2nde méditation : mais moi, qui doute qu’il existe un monde extérieur, est-ce que je peux être trompé concernant ma propre existence ? Non : si je doute c’est ce qu’existe ! Ou, si je pense, c’est que je suis ! Car le malin génie peut me faire croire qu’il existe quelque chose alors qu’il n’existe rien mais il ne peut me faire croire que je pense alors que je ne pense pas. Conclusion : il y une connaissance certaine au monde : c’est que moi qui pense j’existe. (c'est le COGITO cartésien)
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