Film de Philippe Claudel, sorti en 2008. Avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylbersein.
Ce film raconte l’histoire d’une femme, Juliette, qui réapparaît dans la vie de sa soeur, Léa, qu’elle n’a pas vue depuis 15 ans. Et pour cause : elle était en prison, coupable du meurtre de son petit garçon de 6 ans, Pierre. Logée chez Léa, elle reprend peu à peu goût à la vie.
Ce film permet de réfléchir à de multiples reprises au problème de l’identité personnelle. Peut-on changer ? Aux yeux des autres, il semble que non, puisque les patrons qui étudient son dossier un éventuel emploi, surtout un, lui disent de prendre la porte. A propos de cette notion de changement, il y a un passage intéressant vers les 45 mn. Puis vers les 48 mn, quand un professeur de fac qui dit avoir changé d’attitude dans le monde du travail, et qu’elle lui demande comment ou pourquoi avez-vous changé, ce dernier répond : « c’est la vie qui vous change » (bien entendu on apprendra dans la suite du film ce qui s’est passé).
A propos du thème de la maladie, le film permet de s’interroger sur l’euthanasie. Est-ce un meurtre de « tuer » l’être cher qui est malade, avant qu’il ne souffre trop ? Cette question est posée ici avec beaucoup de compassion, Kirstin est sublime dans cette mère qui finit par dire que la vraie prison c’est la mort de son fils !