Le travail facultatif qui vous est proposé ici vous demande de réfléchir à l’apport de la réflexion philosophique dans la vie sociale et politique.
Dates de remise du devoir par classe :
706 : 8/10
708 : 9/10
711 : 9/10
Visionnez le débat qui oppose un philosophe et un médecin au sujet du coronavirus, du masque, et du confinement. Ce débat a eu lieu en avril 2020 dans l’Emission « C’est à vous« . Lien : www.youtube.com/watch?v=moaXjBOEvco
Puis répondez aux questions suivantes (NB : Les deux dernières questions seront donc les plus importantes (car les autres demandent de restituer les arguments en présence dans le débat que vous aller voir/ écouter).
Qu 1 : Quand Comte-Sponville soutient que le coronavirus, « ce n’est pas si grave », que veut-il dire ? -Relevez ici les 3 grandes étapes de son argumentation.
Qu 2 : Que lui rétorque le médecin ?
Qu 3 : Comte-Sponville montre enfin, en réponse à la réfutation, que le médecin, comme la société, comme les politiques, n’ont pas réfléchi au fond du problème : quel est précisément le fond du problème ? A quoi n’ont pas réfléchi les « non philosophes » ?
Qu 4 : En quoi le discours de Comte-Sponville est-il philosophique ? Et surtout, en quoi cela montre-t-il l’importance cruciale de la philosophie dans la vie courante ? (appuyez-vous notamment sur le cours d’intro à la philosophie, partie IB+IC)
Qu 5 : En quoi le discours de Comte-Sponville confirme-t-il le caractère politique de la philosophie ? (appuyez-vous notamment sur le cours d’intro à la philosophie, partie IA)
NB : les questions 4 et 5 doivent être argumentées et peuvent être traitées « ensemble », car elles ont un point commun : la vie courante.
Questions directrices : la loi (juridique) est-elle toujours juste ? et par conséquent la loi s’oppose-t-elle à la liberté ou au contraire la rend-elle possible ?
Question précise du cours : devons-nous toujours obéir aux lois (les deux questions précédentes seront traitées à travers ce cours)
Plan du cours :
I- Oui nous en avons le droit et même le devoir
A- Les expériences de Milgram (vidéo) –
B- La distinction droit naturel et droit positif (fiche Aristote)- à rendre le 29/04
En guise de partie III sur le cours « avons-nous le droit de désobéir aux lois ? », je vais critiquer le positivisme juridique à travers les expériences célèbres de psychologie sociale de Stanley Milgram, puis la thèse d’Hannah Arendt sur Eichmann à Jérusalem et la banalité du mal. Cela aboutira, dans un prochain et dernier cours sur ce point, à la thèse de Rousseau sur le contrat social, et sur sa conception de l’état de nature.
Sous le prétexte d’une enquête sur l’apprentissage et la mémoire, Milgram et son équipe amenèrent des hommes et des femmes à infliger des chocs électriques d’une intensité croissante à des sujets dont on prétendait tester les capacités de mémorisation. Ces sujets, sanglés sur une chaise, une électrode fixée au bras, devaient restituer de mémoire des listes de couples de mots qui leur étaient lues. Chaque nouvelle erreur du sujet était sanctionnée d’une décharge électrique plus forte que la précédente. En fait, l’expérience était truquée : les chocs électriques étaient simulés, grâce à une impressionnante machine comportant 30 manettes échelonnées de 15 à 435 volts et assorties de mentions allant de « choc léger » à « attention : chocs dangereux » ; les sujets étaient au courant et mimaient la douleur. Ce qu’il s’agissait donc de tester, ce n’était pas réellement les capacités d’apprentissage des sujets, mais l’obéissance à des « maîtres » (ou même à une autorité reconnue comme légitime, ici, les scientifiques).
Résultats : les 2/ 3 des personnes testées ont coopéré jusqu’au bout, c’est-à-dire, jusqu’au niveau de choc le plus élevé, même s’ils le faisaient dans l’angoisse et même la protestation.
Quel enseignement tirer de ces expériences ?
Que des gens ordinaires, dépourvus de toute hostilité, peuvent, en s’acquittant simplement de leur tâche, devenir les agents d’un atroce processus de destruction. Les sujets de l’expérience de Milgram n’ont pas réellement torturé, mais ils ont cru le faire. Cette violence leur répugnait, et ils le disaient, mais ils ont accepté dans leur majorité d’en être les agents, et de déléguer leur responsabilité personnelle à l’université. Dans le conflit de valeurs où ils étaient placés, ils ont fait passer la légitimité conférée par l’autorité scientifique avant les principes moraux qu’ils avaient conscience de trahir.
B- Arendt, Eichmann à Jérusalem ou la banalité du mal (1961)
Le procès d’Eichmann
1961 : procès d’Eichmann, un ancien nazi caché en Argentine, dont Arendt fit la chronique dans un journal aux Etats-Unis.
extraits du film H. Arendt, 2013, M. Von Trotta :
1) Eichmann (extrait- 23 à 40 mn : le procès)
a) comment est décrit le personnage ? (actes, métier, caractère…)
Spécialiste de la question juive
Expulsion Juifs du Reich entre 1938 et 1941
Déportation des Juifs d’Europe vers camps de concentration entre 1941 à 1945
Il n’a pas l’air redoutable mais médiocre (28,09)
Jargon administratif
« chargé des questions techniques de transport »
b) quelles raisons Eichmann donne-t-il de ses actes ?
« on m’avait donné l’ordre » (26,51)
« je ne me suis chargé que d’une partie » (27,12)
« je ne les ai pas exterminés » (35,37)
« n’avez-vous jamais ressenti de conflit de conscience ? » – 36,40 : « ça ne sert à rien de résister… une goutte dans mer »…
2) Explication d’Arendt (3e extrait : « le mal radical » (48 à 1h03)
48 : « rendre l’être humain inutile, superflu » : principe de base des camps de concentration, qui arrive nécessairement au dernier stade du totalitarisme ..
.. qui va être lié à la naissance de l’Etat moderne, qui nécessite un système, une société industrialisée, dans laquelle l’individu appartient à un ordre qui le dépasse et le domine, annihilant toute possibilité de penser (penser étant surtout la capacité à distinguer le bien du mal, les conséquences de ses actions…)
le mal est donc en conséquence banal, le propre de tout un chacun
55,22 : E, un monstre ? ; « ils sont beaucoup à être comme lui »
Il est normal, un serviteur dévoué à la nation ; ses actes sont conformes à la loi
1h02 : le mal n’a pas une dimension satanique mais est une incapacité de penser
a) Elle va contre l’explication habituelle des crimes nazis
D’abord, il convient de préciser que l’explication qu’on a pu donner de sa conduite, lors de son procès, rejoint une des explications majeures de l’acte moralement mauvais : ainsi, le procureur l’a présenté comme une incarnation du démon, reprenant les explications classiques de la volonté du mal comme étant celle d’une bête ou d’un monstre, pas d’un homme :
Texte 1 Script du film Un spécialiste
Le Procureur général Hausner : Mesdames, messieurs, Honorable Cour, devant vous se tient le destructeur d’un peuple, un ennemi du genre humain. Il est né homme, mais il a vécu comme un fauve dans la jungle. Il a commis des actes abominables. Des actes tels que celui qui les commet ne mérite plus d’être appelé homme. Car il est des actes qui sont au-delà du concevable, qui se situent de l’autre côté de la frontière qui sépare l’homme de l’animal. Et je demande à la cour de considérer qu’il a agi de son plein gré, avec enthousiasme, ardeur et passion, jusqu’au bout ! C’est pourquoi je vous demande de condamner cet homme à la mort.
Précisons que cette explication classique du cas Eichmann rencontre l’interprétation tout aussi classique de la « solution finale « : cet événement inédit a été sacralisé, sous le nom de « Shoah « , et déclaré inconcevable, indicible, bref, se dérobant par nature à toute compréhension. Vouloir comprendre la Shoah c’est banaliser le mal, c’est un scandale. En effet, comprendre, c’est se mettre à la place de ce que l’on veut comprendre, et cela reviendrait à mettre en nous le mal que l’on cherche à comprendre.
b) Eichmann, un homme ordinaire : l’explication d’H. Arendt
Arendt se place en porte à faux par rapport à cette position communément défendue. En effet, elle soutient que Eichmann n’a pas été victime de mauvaises passions, et qu’il n’était pas non plus un « méchant « , un démon, un monstre, ou encore, un « être inhumain « , mais un homme ordinaire, « normal « , comme vous et moi. Elle nous dresse ainsi, tout au long de son ouvrage, le portrait d’un homme médiocre, caractérisé par l’absence de pensée (de réflexion) et par l’usage constant d’un langage stéréotypé, de clichés standardisés. Il était de plus un employé modèle, un bureaucrate méticuleux. Et c’est justement là que Arendt décèle la « source » des actes de Eichmann.
Il est un homme ordinaire victime d’un système … qui est à la base même du fonctionnement de notre société (la bureaucratie, la toute-puissance de l’Etat –malgré nos droits de l’homme…-, société de masse, où la production et l’efficacité priment sur l’individu, ravalé au rang de moyen).
Toutes ces caractéristiques de notre civilisation contribuent en effet à annihiler la conscience de l’homme, la conscience étant entendue à la fois comme principe de réflexion et comme principe de réflexion sur/ distinction entre le bien et le mal. Conformité au groupe, travail bien fait mais chacun dans son bureau, obéissance aux ordres à l’intérieur d’une hiérarchie (etc.) : selon Arendt, ce sont tous ces caractères qui ont pu faire que des hommes, et notamment Eichmann, ont commis l’irréparable.
Cf. cet extrait de l’ouvrage (op. cit., p. 97) de Ben Soussan, qui explicite bien ce que veut dire Arendt :
» Le mode d’organisation de la société industrielle a envahi la société tout entière : vies fragmentées, tâches fragmentées, conscience fragmentée. Un lien étroit unit la rationalité technique à la schizophrénie sociale et morale des assassins. Eichmann, Stangl et les autres ont été des maillons d’une chaîne de meurtres, mais ils n’ont le plus souvent envisagé leur tâche que comme un problème purement technique. Cette compartimentation de l’action et la spécialisation bureaucratique fondent cette absence de sentiment de responsabilité qui caractérise tant d’assassins et leurs complices, elle suspend la conscience morale. «
Mais attention, Arendt ne les excuse pas, loin de ce qu’on a pu lui reprocher. En effet, elle leur reproche de n’avoir pas su penser (d’avoir même, littéralement, arrêté de penser). C’est là le crime qui se trouve à l’origine du crime contre l’humanité. Comprendre cela, c’est selon elle permettre aux générations futures de ne pas refaire la même chose. Pensons ! Exerçons notre conscience ! Méfions-nous du groupe ! Voilà le message qu’a voulu nous donner H. Arendt.
Leçon de l’histoire : nous pourrions tous faire pareil, nous sommes tous des Eichmann potentiels …
Donnez ensuite votre avis sur la conception machiavélienne de la politique.
4) lisez les deux textes de Max Weber (ci-dessous) :
– texte 1 : comment Weber définit-il l’Etat ? selon vous, quelles conséquences faut-il alors en déduire quant aux relations entre la politique et la morale ?
– texte 2 : résumez la distinction entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité ; quelle éthique est selon vous applicable aux hommes politiques ?
5) Après avoir réfléchi et lu ces textes, pensez-vous que la politique doit être morale ?
Machiavel, Le prince, (1515) chapitre 18 : Comment les princes doivent tenir leur parole.
Chacun comprend combien il est louable pour un prince d’être fidèle à sa parole et d’agir toujours franchement et sans artifices. De notre temps, néanmoins, nous avons vu de grandes choses exécutées par des princes qui faisaient peu de cas de cette fidélité et qui savaient en imposer aux hommes par la ruse. Nous avons vu ces princes l’emporter enfin sur ceux qui prenaient la loyauté pour base de toute leur conduite. On peut combattre de deux manières : ou avec les lois, ou avec la force. La première est propre à l’homme, la seconde est celle des bêtes; mais, comme souvent celle-là ne suffit point, on est obligé de recourir à l’autre : il faut donc qu’un prince sache agir à propos, et en bête et en homme. (…) Le prince, devant donc agir en bête, tâchera d’être tout à la fois renard et lion : car, s’il n’est que lion, il n’apercevra point les pièges ; s’il n’est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d’être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups. Ceux qui s’en tiennent simplement à être lions sont très malhabiles. Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner. Il ne serait pas bon sans doute, si les hommes étaient tous gens de bien ; mais comme ils sont méchants, et qu’assurément ils ne vous tiendraient pas leur parole, pourquoi devriez-vous tenir la vôtre ? (…) Au surplus, dans les actions des hommes (…), ce que l’on considère, c’est le résultat. Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son Etat : s’il y réussit, tous les moyens qu’il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde. Le vulgaire est toujours séduit par l’apparence et par l’événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde? De notre temps, nous avons vu un prince qui jamais ne prêcha que paix et bonne foi, mais qui s’il avait toujours respecté l’une et l’autre, n’aurait pas sans doute conservé son Etat et sa réputation.
Max Weber, Le Savant et le politique ( 1919), trad.J. Freund, E. Fleischmann et É. de Dampierre, Éd.Plon, coll. 10/18, p. 124. Le monopole de la violence légitime
S’il n’existait que des structures sociales d’où toute violence serait absente, le concept d’État aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu’on appelle, au sens propre du terme, l’ « anarchie »1. La violence n’est évidemment pas l’unique moyen normal de l’État – cela ne fait aucun doute -, mais elle est son moyen spécifique. De nos jours la relation entre État et violence est tout particulièrement intime. Depuis toujours les groupements politiques les plus divers – à commencer par la parentèle2 – ont tous tenu la violence physique pour le moyen normal du pouvoir. Par contre il faut concevoir l’État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé – la notion de territoire étant une de ses caractéristiques -, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime.
1 au sens “propre” ou étymologique : où il n’y a pas de pouvoir.
2 Famille au sens élargie, ensemble des parents.
Max Weber, Le Savant et le Politique (1919), trad. J. Freund revue par E. Fleischmann et É. de Dampierre, colt. «Bibliothèques», 1963, p. 206-207. Éthique de conviction et éthique de responsabilité
« Il est indispensable que nous nous rendions clairement compte du fait suivant: toute activité orientée selon l’éthique peut être subordonnée à deux maximes totalement différentes et irréductiblement opposées. Elle peut s’orienter selon l’éthique de la responsabilité ou selon l’éthique de la conviction. Cela ne veut pas dire que l’éthique de conviction est identique à l’absence de responsabilité et l’éthique de responsabilité à l’absence de conviction. Il n’en est évidemment pas question. Toutefois il y a une opposition abyssale’ entre l’attitude de celui qui agit selon les maximes de l’éthique de conviction – dans un langage religieux nous dirions : « Le chrétien fait son devoir et en ce qui concerne le résultat de l’action il s’en remet à Dieu» – et l’attitude de celui qui agit selon l’éthique de responsabilité qui dit: « Nous devons répondre des conséquences prévisibles de nos actes. » Vous perdrez votre temps à exposer, de la façon la plus persuasive possible, à un syndicaliste convaincu de la vérité de l’éthique de conviction que son action n’aura d’autre effet que celui d’accroître les chances de la réaction, de retarder l’ascension de sa classe et de l’asservir davantage, il ne vous croira pas. Lorsque les conséquences d’un acte fait par pure conviction sont fâcheuses, le partisan de cette éthique n’attribuera pas la responsabilité à l’agent, mais au monde, à la sottise des hommes ou encore à la volonté de Dieu qui a créé les hommes ainsi. Au contraire le partisan de l’éthique de responsabilité comptera justement avec les défaillances communes de l’homme (car, comme le disait fort justement Fichte–, on n’a pas le droit de présupposer la bonté et la perfection de l’homme) et il estimera ne pas pouvoir se décharger sur les autres des conséquences de sa propre action pour autant qu’il aura pu les prévoir ».
Voici le nouveau cours : esprit et matière, que je vous conseille d’imprimer afin de pouvoir prendre des notes, individuelles ou collectives. Sous le cours vous trouverez la fiche bac.
Facultatif : Pour apprendre en vous divertissant : regardez (en streaming) le film Transcendance de W. Pfister (2014) avec Johnny Depp (!) et répondez aux questions suivantes (pour le 10/04) :
Le couple de chercheurs Will et sa femme sont-ils matérialistes ou dualistes ? Etes-vous d’accord avec eux ?
Bonjour et j’espère que vous tenez bon ! Demain (le 23/03/2020) nous aurons une séance audio et visuelle à 9h30, n’oubliez-pas. Ce sera sur le cours sur esprit et matière, que je vous conseille d’imprimer ou de pouvoir visualiser durant la séance.
Texte de Bergson qui remplace celui du cours (partie II) :
Que nous dit (…) l’expérience ? Elle nous montre que la vie de l’âme ou, si vous aimez mieux, la vie de la conscience, est liée à la vie du corps, qu’il y a solidarité entre elles, rien de plus. Mais ce point n’a jamais été contesté par personne, et il y a loin de là à soutenir que le cérébral est l’équivalent du mental, qu’on pourrait lire dans un cerveau tout ce qui se passe dans la conscience correspondante. / Un vêtement est solidaire du clou auquel il est accroché ; il tombe si l’on arrache le clou ; il oscille si le clou remue ; il se troue, il se déchire si la tête du clou est trop pointue ; il ne s’ensuit pas que chaque détail du clou corresponde à un détail du vêtement, ni que le clou soit l’équivalent du vêtement ; encore moins s’ensuit-il que le clou et le vêtement soient la même chose. / Ainsi, la conscience est incontestablement accrochée à un cerveau mais il ne résulte nullement de là que le cerveau dessine tout le détail de la conscience, ni que la conscience soit une fonction du cerveau. Tout ce que l’observation, l’expérience, et par conséquent la science nous permettent d’affirmer, c’est l’existence d’une certaine relation entre le cerveau et la conscience.
H. Bergson, L’Energie spirituelle (1919), Puf Quadrige, 1999, pp. 36-37
Exercices à faire :
Exercice 1 pour le 30/03 : lisez l’expérience de pensée intitulée « la chambre de Marie » (fin du cours, IIB), et répondez aux questions suivantes :
Quand Marie sort de la pièce et voit le monde en couleur, apprend-elle quelque chose de nouveau ?
Et par conséquent, si l’esprit correspond au monde en couleur et le monde en noir et blanc au cerveau, l’esprit est-il vraiment réductible à la matière ?
Facultatif : Pour apprendre en vous divertissant : regardez (en streaming) le film Transcendance de W. Pfister (2014) avec Johnny Depp (!) et répondez aux questions suivantes (pour le 6/04) :
1) quel est le projet du couple de chercheurs, Will et Evelyn Caster ? 2) l’identité personnelle de Will est-elle transposable sur un ordinateur ? et par conséquent seriez-vous en accord avec le matérialisme ou le dualisme ?
Vous pouvez pour vous aider de ce mooc très bien fait :
Voici le premier cours que je vous propose pendant ce confinement. Je l’ai tout juste commencé avec les 772 (= intro). Je l’aurais fait en deux semaines, je vous propose donc un exercice à me rendre sur ce cours, dans deux semaines (pour le 1/04/2020). Vous le rendrez par mail sur format traitement de texte afin que je puisse le corriger :
Question 1 : lisez le texte de Platon, Gorgias (partie IIA2) ;
a) décrivez la métaphore des tonneaux
b) des deux genres de vie décrits ici, lequel est le plus désirable ? selon Socrate ? et selon vous ? (argumentez précisément !)
Question 2 : Peut-on être heureux sans réfléchir ? Argumentez en pesant le pour et le contre.
Exercice à rendre le 25/03 :porte sur le texte d’Epicure proposé dans les cours sur le bonheur :
En quel sens Epicure est-il hédoniste ?
En quoi sa thèse ressemble plus à celle de Socrate que Callilcès dans le Gorgias de Platon (cf. partie I, A et B, du cours sur le désir)
Recherches dans le Dictionnaire de A à Z ou sur d’autres supports documentaires (manuels, internet) : qu’est-ce que le quadruple remède d’Epicure ? et quelle est alors selon lui la clef du bonheur?
Consignes de travail :
lire les cours dans l’ordre indiqué
faites des fiches en vous inspirant des fiches jointes ci-dessus; il se peut que dans ces fiches apparaissent des références non présentes dans mes cours, ce n’est pas grave, n’en tenez pas compte)
pour compléter vos fiches, recopiez soigneusement les plans de cours
essayez de lire un sujet corrigé sur chaque thème (textes et/ou dissertations) : vous aurez un point de vue différent sur les cours proposés